Les campagnes chocs sur la maternité et les enfants

Publié par Candice Satara-Bartko  |  Mis à jour le par

Quand il s’agit de défendre la cause des enfants, les publicitaires rivalisent d’ingéniosité. Explicites, osées, parfois contestables, ces campagnes de sensibilisation ne font pas dans la mesure. Mais n’est-ce pas le prix à payer pour alerter l’opinion sur des causes importantes ? Notre sélection en images.

Maltraitance, obésité... les campagnes de prévention chocs

Lutte contre la maltraitance, contre l’obésité, promotion de l’allaitement… les images que vous allez voir parlent d’elles-mêmes. 

Pour délivrer un message important, rien ne vaut une image choc. Les associations, gouvernements et autres organismes institutionnels l’ont bien compris et sont de plus en plus nombreux à confier leur cause à des agences de publicité.
Toutes les campagnes de prévention visent à alerter le grand public sur des problématiques majeures de société. Mais celles que vous allez voir ont un point commun : diffusées à différents endroits du monde, elles mettent en scène des bébés, des jeunes enfants ou des femmes enceintes. Des images osées, parfois dérangeantes, mais bien souvent nécessaires….

En vidéo : Les campagnes chocs sur la maternité et les enfants

Août 2012, la ville de New York lance une campagne pro-allaitement plutôt musclée. Sur l’affiche, on peut lire notamment : « lait maternel : moins de risque d’infection, moins de risque de diarrhées… » Cette campagne s’inscrit dans un plan plus global intitulé « Latch on NYC », dont l’objectif est d’inciter les maternités à limiter la distribution de laits artificiels.

Cette affiche pro-allaitement diffusée à Montréal à l’occasion de la Semaine de l’allaitement maternel a provoqué de nombreuses critiques.  Faire poser une célèbre actrice en tenue sexy, bébé au sein, n’a pas du tout été du goût des habitants de la ville. L’intention n’est pourtant pas mauvaise, il s’agissait évidemment d’inciter les mamans à allaiter.

Un bébé qui dort, a priori rien de grave, sauf qu’à ses côtés, on remarque un énorme couteau de cuisine.  Cette campagne de communication, diffusée en 2012 aux Etats-Unis, a pour but de sensibiliser aux dangers du cododo et du couchage sur le ventre. Le message est clair : « les bébés qui dorment avec leurs parents peuvent mourir. »

Chaque année en France, des centaines de bébés sont secoués. Cette forme de maltraitance peut provoquer des handicaps ou la mort. Cette campagne choc  vise à sensibiliser les parents et les professionnels de santé sur cet acte dramatique.

Cette campagne particulièrement choquante montre un enfant dont le corps est brisé en plusieurs morceaux.  « You can lose more than your patience » : vous pouvez perdre plus que votre patience.  Cette  campagne de sensibilisation, diffusée en Pologne en janvier 2009, a été initiée par le gouvernement et plusieurs associations. L’objectif : prévenir la maltraitance.

A l’occasion des 20 ans de son Numéro Vert, Enfance et Partage a lancé une vaste campagne nationale contre la maltraitance des enfants en 2012. Sur les affiches, on pouvait voir le visage de deux enfants prématurément vieillis et cette mention : « Enfants maltraités, ne les privez pas de leur enfance. »

Toujours dans le domaine de la maltraitance, cette campagne de sensibilisation diffusée en Espagne en 2013 a utilisé un procédé original pour retenir l’attention des enfants. L’affiche ne peut être vue que par ces derniers. Un filtre lenticulaire redirige les rayons lumineux vers le bas et ne rend visible le message, ainsi que la blessure de l’enfant, qu’aux seules personnes mesurant moins d'1m35, soit la taille moyenne d'un petit de 10 ans. Le message d’alerte est le suivant : « Si quelqu'un te fait du mal, appelle-nous et nous t'aiderons », accompagné du numéro de la fondation.

Aux Etats-Unis cette campagne de prévention contre les grossesses adolescentes, diffusée au printemps 2013, a beaucoup fait parler d’elle. Et pour cause : on y voit des bébés, visiblement malheureux, évoquer leur sombre avenir. « J’ai deux fois plus de chances de ne pas sortir diplômé du lycée parce que tu m’as eu quand tu étais adolescente » ou encore « Papa, tu vas payer pour m’aider pendant 20 ans ». Pas sûr que cette campagne de culpabilisation ait eu l’effet escompté.

« Les enfants ne sont pas des objets sexuels » titre cette campagne choc contre l’inceste diffusée en novembre 2004 à l’occasion de la Journée mondiale des droits de l’enfant. Chaque année, des milliers d’enfants sont victimes d’agressions sexuelles par un membre de leur famille. Ces crimes restent encore tabous si bien qu’il est difficile pour les victimes d’en parler.

Aux Etats-Unis, mais aussi dans de nombreux pays industrialisés, l’obésité est un véritable problème de santé publique. L’Etat de Géorgie occupe la triste seconde place du podium en matière d’obésité infantile. Pour lutter contre ce fléau, l’organisme Strong4Life a lancé en 2012 une campagne choc en noir et blanc montrant des enfants obèses et mal dans leur peau. « Mon poids peut vous faire rire mais peut aussi me tuer », ou « c’est dur d’être une petite fille si on ne l’est pas vraiment », peut-on lire sur les affiches. Cette campagne, dont l’objectif était clairement de culpabiliser les parents, a déclenché un flot de critiques.

Les héros des dessins animés ou des jeux sont-ils les mieux placés pour transmettre des messages aux enfants ? C’est en tout cas le pari de l’association américaine Active Life Movement qui a utilisé ces personnages pour sensibiliser les parents à l’obésité infantile. Cette campagne de communication, diffusée en 2009, s’appuie sur des affiches où l’on peut voir une Barbie obèse, couchée dans son lit, entourée de junk food, ou encore un super héros affalé devant la télévision, une cuisse de poulet à la main. Le message est clair : « Préservez votre enfant de l’obésité ».

Dans un autre registre, cette campagne de l’Association mexicaine de pédiatrie, révélée en 2008, alerte sur l’importance de la consommation de lait chez les petits. « Les enfants qui ne boivent pas assez de lait sont plus fragiles », peut-on lire sur l’image. L’affiche impressionnante a le mérite d’alerter les parents, mais son côté décalé, s’il est pris au premier degré, est contestable.

Selon une étude de l’Institut belge de la sécurité routière (IBSR) datant de 2011, 1 enfant sur 2 n'est pas correctement attaché en voiture. Ces chiffres préoccupants ont conduit l'IBSR a lancé une vaste de campagne de prévention à destination des parents.

"Il ne sait pas parler mais il tousse déjà très bien". Cette campagne d’affichage, diffusé par l'INPES en 2011, vise à sensibiliser les parents aux risques du tabac. Un surcroît de bronchites (+ 72 %), de crises d'asthme (+ 52 %), d'otites (+ 48 %) a été constaté chez les enfants exposés au tabagisme passif.

"La couleur de votre peau ne doit pas dicter votre futur". Cette campagne de communication a été lancée par la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (LICRA) en 2009. Objectif : lutter contre la stigmatisation des minorités.

Amnesty International frappe fort avec cette campagne en trompe l’œil diffusée à Zurich en 2013. On voit un enfant qui tient une arme presque aussi grande que lui. Sur l'affiche on peut lire : « Cela ne se passe pas ici, mais ça se passe en ce moment »

Avec cette campagne choc, l’association Save The Children souhaite éveiller les consciences sur le travail des enfants dans l’industrie de la mode et du textile. Un message qui fait forcément réfléchir...

"Votre enfant n'est pas une pizza", c'est le message choc d'une campagne de prévention israélienne qui veut sensibiliser les parents aux oublis d'enfants dans les voitures... La vidéo qui suit est glaçante.

En vidéo : Les campagnes chocs sur la maternité et les enfants

En France, l’autisme touche un enfant sur 100. Pourtant, les familles ne sont toujours pas accompagnées, et la plupart des enfants atteints par ce handicap ne sont pas scolarisés. Pour dénoncer cette situation, le Collectif autisme a lancé en 2014 une campagne choc sur la violation des droits des personnes autistes.

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