Lucie Lucas, alias Clem, se confie sur sa vie de maman

Publié par Elodie-Elsy Moreau  |  Mis à jour le

Depuis 2010, la comédienne Lucie Lucas interprète le rôle de Clémentine Boissier, personnage principal de la série « Clem », diffusée sur TF1. Si Lucie Lucas joue une jeune maman à l’écran, elle est aussi mère de deux petites filles dans la vie. A l’occasion de la cinquième saison de Clem, qui cartonne sur TF1, nous l’avons interviewée. Confidences.

Lucie Lucas : « A 16 ans, je voulais déjà être maman »

Vous tenez le rôle de Clem depuis 2010. La même année, vous deveniez maman pour la première fois ? Cela vous a-t-il aidé pour le rôle ?

Cela m’a peut-être aidée à mieux comprendre ce que pouvait vivre Clem. Et puis, mes gestes étaient plus sûrs. J’étais certainement plus à l’aise du fait que j’étais moi-même maman.

Jouer ce personnage vous a fait connaître du grand public. Vous vous attendiez à un tel engouement ?

Non du tout. Je suis très surprise et très heureuse. Je pense qu’on ne peut jamais connaître les vraies recettes du succès.

Qu’est-ce qui plaît autant selon vous ?

Les scénaristes essaient vraiment de peindre des histoires avec des personnages et des situations qui sont assez communes. L’identification est plus facile. Ils se reconnaissent. On essaie également d’y mettre toute la tendresse et l’humour qu’on peut.

Au départ, vous interprétiez une adolescente. Clem est aujourd’hui une jeune femme comme vous. Vous lui ressemblez ?

On n’est pas exactement pareil. D’ailleurs, c’est amusant car mes partenaires de jeu, qui me découvrent d’année en année, se rendent compte à quel point je suis différente de Clem. J’y mets plein de choses de moi, c’est un personnage auquel je suis vraiment attaché et pour lequel j’ai beaucoup d’affection, mais ce n’est pas moi. En revanche, je suis connue pour être assez optimiste et joyeuse, c’est quelque chose que je partage avec Clem.

Vous avez deux filles. Dans la série, Clem est maman d’un petit garçon. Cette expérience vous a-t-elle donné envie d’en avoir un ? Un troisième enfant, vous y songez ?

(Rires) Je ne sais pas. Mais pour le moment, une chose est sûre, c’est qu’il n’est vraiment pas facile de tout gérer. Je ne me vois pas du tout faire un troisième maintenant !

D’ailleurs, comment faites-vous pour concilier votre vie de maman avec vos tournages. Etes-vous aussi entourée que Clem ?

Oui. Encore plus qu’elle ! Je suis extrêmement chanceuse, je me fais beaucoup aider, par ma famille notamment.

Vous êtes devenue maman à 23 ans. Vous aviez ce désir de fonder une famille jeune où est-ce le hasard de la vie ?

J’ai toujours eu envie d’être maman très jeune. C’est pourquoi, le rôle de Clem m’a tout de suite emballée. C’était particulièrement important pour moi de défendre ce personnage. A 16 ans, j’avais déjà ce désir. Je me disais mais « quand est-ce que je vais pouvoir être maman ». Après, je ne regrette pas du tout de ne pas avoir fait un bébé à 16 ans ! (rires). Je pense, qu’on n’est pas prêts !

Comment expliquez-vous ce désir précoce de maternité ?

Je n’en ai aucune idée car j’ai une maman absolument géniale ! J’avais peut-être envie d’être comme elle…

Justement, quelle maman êtes-vous avec Lilou et Moïra, vos filles de 4 et 3 ans ?

Je suis très affectueuse. J’essaie d’être à l’écoute de mes filles et de les aider à avancer dans leur vie sans leur imposer trop de choses. La seul point qui est vraiment important pour moi, c’est le respect des autres et de soi-même.

Comment avez-vous choisi les prénoms de vos filles ?

Mon mari m’a tellement aidée pour mon premier accouchement que je l’ai laissé choisir. Il a été extraordinaire ce jour-là, c’était donc important pour moi qu’il choisisse. Pour la deuxième, on voulait un prénom original. Lilou a toujours un homonyme dans sa classe, on ne voulait pas que ça se reproduise. Un jour, on regardait « Hook » et on a entendu Robin Williams crié Moïra, le prénom de sa femme. On a tout de suite trouvé ce prénom très joli. J’aime beaucoup car on peut lui prêter plusieurs origines.  Je trouve qu’il évoque l’Amérique du nord, certains me disent qu’il ressemble davantage à un prénom polynésien.

Dans une interview, vous avez déclaré que vous ne laissiez pas votre fille aînée regarder Clem car cela la perturbait. Est-ce toujours le cas ?

Justement, hier, je regardais les prochains épisodes, et ma petite de 3 ans est arrivée à ce moment-là. Elle m’a dit : « Mais c’est qui ce petit garçon et pourquoi tu fais un bisou au monsieur ». A ce moment-là, je me suis dit, c’est encore raté ! (rires) Mais même celle de 4 ans ne comprendrait pas encore…

Elles ne connaissent pas encore votre métier ?

C’est très difficile pour elles de comprendre ce que je fais. En plus, les seules fois où elles m’ont accompagnée au travail, elles ne sont venues que quelques heures, et elles m’ont surtout vue attendre et me faire maquiller ! Pour elles, mon travail consiste plus à me faire maquiller et coiffer ! Je leur dit que je raconte et joue des histoires, mais c’est encore très abstrait pour elles.

Vous avez commencé le théâtre à 9 ans. Voudriez-vous que vos filles suivent votre chemin ?

J’aimerais avant tout qu’elles suivent le chemin qui leur plaira. Je sais que mon choix de métier est difficile à assumer au quotidien…

C’est-à-dire ?

La précarité du métier tout d’abord. On ne sait pas de quoi demain sera fait. Il faut avoir de la chance, parfois on met du temps à en avoir. Le fait d’être toujours tributaire du désir des autres est aussi compliqué à gérer. Mes filles feront ce qu’elles veulent, mais elles nous font beaucoup de spectacles. Ce sont déjà des bêtes de scène. (rires)

Le premier épisode de la saison est arrivé en tête des audiences avec près de 6,5 de téléspectateurs. Le succès est toujours au rendez-vous. Une sixième saison est-elle en préparation ?

On ne sait pas encore, il n’y a rien d’officiel. Mais on a fait un très bon score, c’est déjà positif. Les scénaristes sont déjà en train de réfléchir sur une saison 6, car écrire 5 films d’une heure et demi, c’est long…

Le cinéma vous y songez ? Avez-vous des projets ?

Bien sûr. J’ai commencé au cinéma, et cela m’a beaucoup manqué ces dernières années. C’est une autre façon de travailler. En janvier et février, j’ai eu la chance incroyable de tourner dans un film américain avec Anton Yelchin. C’est un projet très artistique, très différent de la série Clem, qui raconte une histoire d’amour entre une Française et un Américain. Le tournage a eu lieu à Porto, au Portugal. Les choses commencent donc à bouger…

Vous êtes aussi top model, d’ailleurs vous avez commencé par le mannequinat. Que préférez-vous faire ?

J’essaie de m’amuser, de faire le plus de choses possibles qui s’offrent à moi. C’est assez magique et j’en profite…

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