Lorànt Deutsch

Publié par Elodie-Elsy Moreau  |  Mis à jour le par

Lorànt Deutsch : un papa en plein « songe »

Lorànt Deutsch, jeune papa, triomphe actuellement dans « Le Songe d’une nuit d’été » de William Shakespeare. Le comédien nous a accordé une interview dans le somptueux salon Corbeille du théâtre de la porte de Saint Martin, à Paris, où se joue la pièce. Rencontre dans une ambiance décontractée…

Le metteur en scène, Nicolas Briançon, nous surprend avec une représentation rythmée de cette pièce de Shakespeare, univers années 70. Il nous livre une adaptation plus burlesque que poétique. C’était osé. Qu’est-ce qui vous a donné envie de jouer dans cette pièce ?
 J’aime faire confiance, j’aime l’idée qu’une personne m’offre un regard sur ce que je fais. Et puis, j’adore Nicolas Briançon. C’est une version classique, innovante, dépoussiérée. Personnellement, je n’avais ni vu ni lu la pièce. Je n’ai pas grandi avec le théâtre et je n’aime pas le lire, je n’ai pas honte de le dire. Le théâtre vient à moi progressivement. Nicolas Briançon m’a proposé ce rôle, j’ai accepté car j’adore Shakespeare, c’est un maître.

Dans la pièce, vous jouez le rôle du lutin Puck. Il est un peu filou, très curieux et déborde d’énergie. Vous ressemble-t-il ?
Puck est sous l’autorité d’un maître. J’ai toujours aimé être libre, tout en étant limité par une autorité. La liberté s’exprime mieux lorsqu’elle est dans un cadre, je pense. Vous savez, l’âge d’or pour moi, ce sont mes 12 ans, lorsque je faisais le mariolle dans la cours et que l’on me rattrapait avant que je ne déborde.

Si vous deviez résumer cette pièce en un mot, ce serait lequel ?
C’est une pièce sur l’amour. Avec cette pièce, on se demande s’il ne faut pas mettre de la raison dans l’amour, faire des concessions. On se pose la question : l’amour donne-t-il tout ?

Avec 20 acteurs sur scène, n’est-ce pas trop difficile de trouver sa place ?
Moi j’ai besoin d’être en bande. Même si avec Mélanie Doutey, nous sommes les têtes d’affiche, ce n’est pas plus facile pour nous car on nous attend au tournant. C’est le fonctionnement du théâtre privé, il a besoin de personnes connues pour attirer le monde, captiver les médias. C’est la loi.

Vous avez rencontré votre compagne sur les planches. Elle joue aussi dans cette pièce, mais vous ne faites que vous croiser, n’est-ce pas trop frustrant ?
Non, je faisais tous les rôles derrière, costumier, je la faisais répéter. Et puis c’est une actrice formidable, une bosseuse acharnée. On se nourrit, s’entraîne, on se soutient. On a une complicité sur scène, une expérience de la vie commune que l’on retrouve au théâtre. Ma femme est magnifique dans la pièce.

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