Juliette Arnaud

Publié par Marie Lanen  |  Mis à jour le par

Juliette Arnaud, une drôle de mère

Après son triomphe au théâtre dans la pièce Arrête de Pleurer Pénélope, la comédienne Juliette Arnaud part à la conquête du petit écran avec la série "Drôle de famille". Rencontre.

Sa vision de la vie de famille, ses peurs, ses angoisses… la comédienne Juliette Arnaud s’est livrée avec la plus grande sincérité sur son nouveau rôle, celui d’Elsa, une mère pas comme les autres. Interview vérité.

Pourriez-vous nous présenter votre personnage, Elsa, dans la série « Drôle de famille » ?

Elsa, c’est une femme légère, fofolle et inconséquente. C’est une belle personne, dans la mesure de ses moyens.

Quels sont vos points communs avec Elsa ?

J’aimerais beaucoup être comme elle, mais je suis bien trop angoissée pour ça !

Entre travail et famille, Elsa a souvent du mal à tout concilier. Quels seraient vos conseils pour y arriver ?

N’ayant pas d’enfants, j’aurais beaucoup de mal à donner des conseils. Mais quand j’en aurai, je pense que, comme Elsa, cette situation me rendra malheureuse. Je me sentirai coupable de tout et, surtout, j’angoisserai pour tout. Il faudra que mon homme me dise 14 fois par jour « Juliette, calme-toi ». Cela m’apaisera.

A 40 ans, Elsa voudrait parfois retrouver la liberté de ses 20 ans, c’est quelque chose que vous avez déjà ressenti ?

Oui, bien sûr. L’insouciance de mes 20 ans me manque. Mais je fais avec, de toute façon la vie est faite de frustrations.

Vie bancale ou modèle familial plus classique, qu’est-ce qui vous parle le plus ?

Une vie bancale, sans hésitation. Le modèle classique me dérange. C’est important pour moi qu’il y ait des alternatives à la famille. Je pense que pour un enfant, il n’y a rien de plus enrichissant que plusieurs modèles d’autorité. Dans ma famille, j’avais plusieurs modèles : mes cousins, mes tantes, ma grand-mère et, parfois même, la meilleure amie de ma mère… Il y a autant de modèles que d’êtres humains, c’est génial.

Elsa a une vie de famille bien remplie, on sent pourtant chez elle une certaine peur de la solitude. Cela vous semble-t-il paradoxal ?

C’est paradoxal, mais normal. Quand on a des enfants, on est souvent beaucoup entouré, mais on a aussi besoin de solitude. C’est important, selon moi, qu’une femme prenne le temps de ne rien faire. Ces moments permettent de se rééquilibrer.

Comme le fait Elsa, pensez-vous qu’il est nécessaire de se remettre en question quand on est parent ?

Bien sûr. Il me semble nécessaire dans la vie en général de se remettre en question. C’est d’autant plus important quand on devient parent.

On peut dire qu’Elsa est forte et fragile en même temps. Est-ce, pour vous, la définition de la femme ?

Je n’ai pas de définition de la femme. Selon moi, homme et femme, c’est pareil. On a tous une part de force et de fragilité. Ce qui importe, c’est la proportion qui varie selon les personnes. C’est ce qui les rend intéressantes et attachantes.

Quels sont vos futurs projets ?

A la rentrée, je sors mon premier roman « Arsène ». Et je continue l’aventure « Drôle de famille », l’épisode 3 sera diffusé le 5 septembre sur France 2.

Juliette Arnaud : les dates-clés

-    6 mars 1973 : Naissance à Saint-Etienne
-    2002 : Arrête de pleurer Pénélope (comédienne et co-auteure)
-    2003 : La Beuze (scénariste)
-    2006 : Arrête de pleurer Pénélope 2 (comédienne  et co-auteure)
-    Depuis 2009 : Drôle de Famille (actrice)

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