Elodie Gossuin : une jeune maman épanouie

Publié par Elodie-Elsy Moreau  |  Mis à jour le par

A 33 ans, la jolie Elodie Gossuin est à la tête d’une famille nombreuse. Déjà maman de Jules et Rose, nés en 2007, l’animatrice télé et marraine de l’Unicef vient de donner une nouvelle fois naissance à des jumeaux. Une chance de la nature pour cette reine de beauté, élue Miss France et Miss Europe 2001. Confidences d’une jeune maman active et engagée.

Elodie Gossuin : "Je me suis toujours imaginée maman"

Six ans après Jules et Rose, vos aînés, vous venez, une nouvelle fois, de donner naissance à des jumeaux. Plus jeune, rêviez-vous d’avoir une grande famille ?

Je pense qu’on évolue avec le temps. Mais une chose est sûre : je me suis toujours imaginée maman. C’était vital pour moi, une évidence. J’assimilais cela à une renaissance même si, paradoxalement, j’ai eu une enfance heureuse. J’ai vécu dans une famille de 3 enfants. J’étais l’aînée et j’ai toujours eu à cœur de tenir un rôle de grande sœur. A 6 ans, ma mère m’a annoncé qu’elle attendait des jumeaux. A  ce moment, je me suis dit, c’est génial, il y en aura un pour moi. J’ai toujours pensé qu’avoir des enfants était le plus beau cadeau de la vie. De plus, c’était aussi le rêve de mon mari. Je suis heureuse d’avoir pu lui offrir cela. Désormais, je me dis, à 33 ans, les enfants, c’est fait !

Vous êtes donc une femme pleinement épanouie ?

Oui, c’est vrai. Aujourd’hui, je me sens épanouie, accomplie. C’est certain que le fait d’avoir été Miss France m’a offert de grandes opportunités. Mais c’était important pour moi d’utiliser mon corps pour autre chose que mon métier. D’autant plus que j’étais un vrai garçon manqué auparavant. Dans les concours de beauté, la superficialité et l’apparence priment. Aujourd’hui, j’ai l’impression d’être plus utile, et plus femme même si mon corps a beaucoup changé. Je me dis qu’il a servi à donner quatre fois la vie, c’est une fierté. Et  il me sert encore à nourrir mes enfants. Le lien qui nous lie à eux pendant l’allaitement est extraordinaire. On leur donne quelque chose qui vient de nous. Cela me donne la sensation d’être unique à leurs yeux. Professionnellement, je dirais que je n’ai pas encore accompli tout ce que je souhaite même si  j’adore ce que je fais. Il faut sans cesse trouver l’inspiration pour avancer. 

Les grossesses gémellaires sont connues pour être difficiles. Avez-vous connu des complications lors de vos grossesses ? Ont-elles été similaires?

La première a été magique. En revanche, la seconde fut plus difficile. On parle souvent des difficultés liées au quotidien mais il y a aussi les chocs émotifs qui peuvent entraîner des complications. Alors que j’étais enceinte de 7 mois, mon chien a dû être euthanasié. Ce fut une véritable violence et cela m’a provoqué des contractions. Du coup, j’ai été alitée plusieurs semaines. Tous les jours, je me préparais psychologiquement à l’idée d’accoucher, j’étais assez stressée. Et chaque jour gagné était comme une victoire. J’étais contente même si, paradoxalement, je n’allais pas encore pouvoir voir et toucher mes bébés tout de suite. Finalement, j’ai accouché à 8 mois de grossesse. En fait, c’est comme si mon accouchement avait duré un mois.

Comment les deux aînés ont-ils accueilli l’arrivée des jumeaux ?

Je pense que l’écart d’âge joue beaucoup. Ils ont 6 ans (c’est rigolo car c’est exactement l’âge que j’avais quand mon frère et ma sœur sont nés) et sont plus matures. Ils voulaient vraiment que nous agrandissions la famille et les attendaient avec impatience. Jules et Rose ont toujours été persuadés qu’ils allaient avoir un frère et une sœur en même temps. Pour eux, c’est la norme (rires). Je leur ai expliqué qu’ils allaient probablement avoir un frère ou une sœur, mais que le fait d’avoir des jumeaux une seconde fois, qui plus est de sexe différent, était extrêmement rare. Maintenant, ils ne cessent de me dire, « tu vois maman, on te l’avait dit ». (rires) Entre les grands et les petits, c’est une véritable relation attendrissante. Il n’y a pas de jalousie. Déjà, lorsque j’étais enceinte, ils leurs parlaient. Ils jouent pleinement leur rôle de grands frère et sœur. Ils savent que les bébés ont  besoin d’une attention particulière. Et Rose, ma grande fille, est une vraie petite maman.

Comment avez-vous choisi les prénoms de vos enfants ? En septembre 2013, vous lanciez un appel sur Twitter afin que les internautes vous donnent des idées. Cela vous a-t-il aidé ?

Oui, ça m’a servi. Je voulais que les prénoms aient une référence historique, comme pour donner à mes enfants de la personnalité. Pour les aînés, en 2007, nous avons choisi des prénoms courts car les enfants portent les deux noms de famille. Mais pour les deux derniers, nous n’étions pas vraiment en accord, et les goûts évoluent. Du coup, ils sont plus longs. Jules fait référence à Jules Vernes, qui était aussi Picard. Joséphine à Joséphine de Beauharnais, et puis, il fait aussi écho à Rose. Nous avons choisi Léonard en rapport à De Vinci. Je trouvais aussi que les diminutifs Jo et Léo s’assemblaient bien ensemble. Et comme on me surnomme Elo, c’était parfait !

Depuis février dernier, vous êtes de retour à la télé dans l’émission Touche pas à mon poste. C’était important pour vous de reprendre le travail rapidement ?

En 2010, j'étais présente sur le pilote de l'émission tourné pour France 4, et pendant les deux premières années de diffusion. Quand Cyril Hanouna est parti sur D8, j'ai décidé de rester sur la chaîne par fidélité. Cyril m’avait promis qu’il referait appel à moi. Deux mois après mon accouchement, il m’a relancée. C’est vraiment un homme de parole. J’étais très heureuse. Néanmoins, si j’avais pu prendre un congé maternité de six mois, comme c’est le cas, lors de naissances gémellaires, je l’aurais pris. Mais je ne suis pas salariée et je ne peux pas prétendre au congé parental. Je suis en profession libérale. Je n’ai pas le choix, il faut trouver le juste équilibre entre la maison et le travail. Heureusement, mon travail me plaît. Il me permet de m’épanouir autrement. Avec les aînés, je n’y arrivais pas, j’avais ce besoin d’être tout le temps auprès d’eux. Et puis, j’ai cette chance : quand je ne suis pas là, le papa est présent. Je les laisse dans leur environnement. Malgré tout, j’entends beaucoup de réflexions venant de l’extérieur comme « vous laissez vos enfants à cette heure-là ?». Ca me touche particulièrement. Il n’y a pas de recette miracle. Comme tout le monde je dois travailler. C’est très compliqué d’être une femme aujourd’hui et d’assumer ses choix. De toute façon, vous êtes critiqué quoi que vous fassiez.

Qu’est-ce qui est le plus difficile à gérer au quotidien ?

Les réflexions des autres (rires). Sérieusement, avec quatre enfants dont deux bébés, le maître mot est l’organisation. Il faut essayer de trouver un équilibre entre sa vie de mère, d’épouse et de femme. Bien sûr, comme tout le monde, on connaît des hauts et des bas. D’ailleurs, il ne faut pas avoir peur de les affronter et d’en parler sans tabou. C’est important.

Vous êtes désormais marraine du site de faire-part de l’Unicef. Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous engager pour cette cause, plutôt qu’une autre ?

En devenant mère, mon nombril s’est déplacé sur mes enfants. Je veux qu’ils aient une plus belle vision du monde. Je souhaite leur transmettre des valeurs comme la générosité et le partage au quotidien. De plus, le fait d’avoir une première fille, et maintenant deux, m’a fait davantage prendre conscience de la condition des petites filles dans le monde (les inégalités qu’elles subissent et les violences dont elles sont victimes). Rose sait, par exemple, à quel point elle a de la chance d’aller à l’école. J’en parle souvent avec elle. La scolarisation offre une liberté et des millions de filles sont privées d’éducation. Les chiffres sur l’excision sont aussi effroyables. Si cette pratique est en net recul au Kenya, elle persiste au Mali. Enfin, avec les conflits qui se sont succédés en Syrie ou en Centrafrique, le nombre de familles et d’enfants réfugiés d’urgence ne cesse d’augmenter et cela me touche particulièrement.

Parlez-nous du site faire-part de l’Unicef.  

L’annonce d’une naissance est quelque chose de symbolique. Grâce à ce site, tout en transmettant la bonne nouvelle, les parents peuvent profiter de ce moment de partage pour aider les enfants en situation de détresse dans le monde. Ils contribuent à leur manière. J’assimile cela à l’image de la cigogne : celle qui annonce la venue du bébé aux proches mais qui apporte aussi la bonne nouvelle à d’autres enfants dans le besoin. Ce geste de solidarité devrait devenir un réflexe car c’est une initiative porteuse. Sur le site, il existe près 500 modèles de faire-part. Les parents n’auront donc aucun mal à trouver leur bonheur.  
Plus d’infos sur le site .

Sujets associés