Anthony Delon : confessions du héros d’ « Interventions »

Publié par Elodie-Elsy Moreau  |  Mis à jour le

A l’occasion de la sortie prochaine de la saison 1 d’ « Interventions » en DVD, nous avons interviewé Anthony Delon, le héros de cette série, qui met la maternité au cœur de l’intrigue. Confidences sur ce nouveau rôle et sa vie de père…

Anthony Delon : "Interventions n'a rien a envier à Urgences ou Grey's Anatomy"

Après sept ans d’absence sur le petit écran, vous revenez sur le devant de la scène dans la série « Interventions », diffusée sur TF1. Vous y interprétez un chirurgien-obstétricien, également chef d’un service prénatal. Pourquoi avoir accepté ce rôle ?

Tout d’abord, je trouvais que la série était bien écrite et les personnages bien campés. De plus, le développement de mon personnage, notamment sur les prévisions de la saison 2 était très intéressant. J’ai de suite adhéré au projet. Il y a eu quelques séries médicales  françaises mais aucune n’était centrée exclusivement sur la maternité, la chirurgie pédiatrique, les mères et les prématurés. Cet aspect médical, nouveau à l’écran, me plaisait particulièrement.

Vous personnage vous ressemble-t-il ?

Il me ressemble sur plusieurs points, notamment sur son côté anticonformiste. C’est aussi quelqu’un d’entier. Je partage cela avec lui.

Comment vous-êtes vous préparé à ce rôle ?

J’ai suivi un stage d’interne avec le docteur Olivier Amy dans la clinique d’Evry. J’ai également assisté à plusieurs consultations pour appréhender l’aspect psychologique des femmes enceintes. Je suis aussi allé au bloc et j’ai assisté à des césariennes. Ce n’était d’ailleurs pas toujours facile pour moi. Et puis durant le tournage, nous étions coachés par des médecins. Certains figurants étaient même des obstétriciens, des chirurgiens.

Le public français est parfois difficile et critique. Craigniez-vous une comparaison avec les séries médicales américaines ?

Je pense qu’il y a une certaine retenue du public français parce qu’il y a eu des échecs auparavant. L’idée que ce ne sera pas aussi bien que les Américains persiste aussi. Mais quand on regarde une première saison, on sait que c’est toujours perfectible. Avec « Interventions », on n’a rien à envier à « Urgences » ou « Grey’s Anatomy ». Mon personnage monte en puissance au fil de la saison. Toutes les situations s’inspirent de faits réels. TF1 et Gaumont ont essayé de faire évoluer la fiction française et on arrive dans une saison du niveau des séries médicales américaines. Cela vaut la peine de la suivre, malgré les critiques par rapport à certaines incohérences. Mais ce fut aussi le cas pour « Dr House » et « Grey’s Anatomy » où dans certains épisodes les internes vont au bloc avec leurs boucles d’oreilles, ce qui n’est pas possible dans la réalité. Dans un épisode de la saison 9 de « Grey’s », il y a même une scène avec des Smartphone dans le bloc. De notre côté, au niveau du protocole d’hygiène, de stérilisation, on a tenté d’être au plus proche de la réalité. Néanmoins ça reste de la fiction, du cinéma.

La grossesse et la maternité sont au cœur de cette série. Vos filles ont désormais 19 et 13 ans. Etiez-vous impliqué au moment des grossesses de votre ex-épouse ?

J’ai suivi avec attention les grossesses et assisté aux deux accouchements de ma femme. La mère de mes filles avait déjà des enfants, elle était donc beaucoup moins anxieuse que moi.

Quel jeune père étiez-vous ?

Je pense que les pères sont différents avec le premier et le deuxième enfant. Pour une mère, chaque enfant est un émerveillement, c’est intrinsèque. Les hommes vivent cela de l’extérieur. Si cela est formidable à chaque fois, à la première naissance, c’est une véritable découverte. D’un point de vue pratique, c’est-à-dire des couches, des biberons, j’ai été plus engagé avec la première. Je voulais apprendre. Toutefois, j’ai toujours été proche de mes enfants.

Vous avez récemment révélé que vous éleviez seul vos filles depuis septembre, après le départ de leur mère aux Etats-Unis. Qu’est-ce qui est le plus difficile à gérer au quotidien ?

Cela aurait été une catastrophe si elles avaient eu 5-7 ans. D’autant plus que les jeunes enfants ont vraiment besoin de la présence de leur mère. Mais, heureusement, mes filles sont grandes et sont proches de moi. Cela se passe bien. Au départ, ce fut difficile pour la petite de voir sa mère partir. Mais je me suis toujours occupé de mes filles, j’ai un rapport privilégié avec elle. On parle de tout, il n’y a pas de tabou.

Quelles valeurs avez-voulu transmettre à vos filles ?

J’ai essayé de leur apprendre ce qui me semblait important dans la vie, c’est-à-dire, la constance, l’écoute, la confiance mutuelle, et en elles, et également la liberté de parole dans le respect. Même si elles se chamaillent souvent, elles s’aiment. L’affection et l’amour sont cœur de notre famille.

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