Crèches : le point sur les différentes structures

Publié par Antoine Blanchet  |  Mis à jour le par Antoine Blanchet

Tour d’horizon sur les crèches collectives, parentales et familiales pour lever le doute et voir comment les questions pratiques sont résolues…

Crèches, les questions pratiques

 

 

Les structures d'accueil pour les bébés : la crèche collective

Bébé est entre de bonnes mains ! Auxiliaires de puériculture, éducatrices de jeunes enfants et infirmières s'occupent de lui. Sans oublier, bien sûr, la directrice...

  • La santé de Bébé

En règle générale, si Bébé a des médicaments à prendre, prescrits sur ordonnance, ils seront donnés par l’infirmière de la crèche. Mais, en pratique, chacune des personnes de l’équipe peut aussi lui donner son traitement, après accord de la directrice. Car, dans certaines crèches, l’infirmière travaille à temps partiel et n’est donc pas toujours là pour donner les médicaments. Elle peut aussi assurer les soins quotidiens de Bébé, comme lui donner ses vitamines, soulager ses petits problèmes de peau… En son absence, elle peut passer le relais aux auxiliaires de puériculture, auxquelles devront, à leur tour, se référer les personnes non diplômées de la crèche. En revanche, si votre enfant tombe malade, la démarche n’est pas la même. La directrice prévient les parents pour qu’ils viennent le chercher et l’emmènent chez le pédiatre. En cas d’urgence, elle prévient directement le médecin rattaché à la crèche. Les crèches collectives reçoivent la visite régulière d’un médecin du service de la PMI (Protection maternelle et infantile), qui s’assure du bon état de santé des enfants. A savoir : L'éviction de l'enfant malade n'est plus systématique. Seules certaines maladies, très contagieuses, justifie que le tout-petit soir refusé en collectivité.

  • Sa journée

Dans les crèches collectives, ce sont les éducatrices de jeunes enfants qui mettent en place les activités pour stimuler l’éveil de Bébé. Elles sont souvent, d’ailleurs, le moteur de l’équipe. Si vous voulez tout savoir sur la journée de Bébé, si ça s’est bien passé, s’il a été sage… vous pouvez aussi bien vous adresser aux auxiliaires de puériculture, qu’à l’éducatrice et, en général, à toute personne qui passe du temps avec votre petit. Certaines crèches collectives mettent aussi en place un système de cahier où sont consignés les grands moments de la journée de l’enfant. Un moyen pratique et rapide pour les parents pressés de se renseigner en un coup d’œil ! Ce qui ne les empêche, s’ils le désirent, d’aller discuter avec le personnel de la crèche.

  • Les fournitures

Dans certaines crèches, vous pouvez avoir à fournir les couches et le lait infantile pour Bébé. Quelquefois, on vous demandera d'apporter une gigoteuse pour la sieste. Mais tout dépend, en fait, du règlement de l’établissement. Il y a aussi des crèches qui souhaitent maintenir le plus possible les habitudes de Bébé, et permettent ainsi aux mères qui allaitent d’amener leur lait ou d'allaiter sur place.

Quelle crèche pour mon enfant : la crèche familiale et associative

Bébé sera gardé au domicile d’une assistante maternelle agréée. Cette dernière est encadrée par une directrice de crèche qui lui rend visite, périodiquement, pour vérifier que tout se passe bien. L’avantage pour Bébé, c’est qu’il bénéficie, en plus, de quelques demi-journées par semaine d’activités dans une crèche collective, où il pourra retrouver d’autres enfants et mettre en pratique ses aptitudes à vivre en collectivité !

  • Sa santé

Si Bébé a des médicaments à prendre, prescrits sur ordonnance, ce sera en général le pédiatre de la crèche, la directrice ou son adjointe qui se déplacera au domicile de l’assistante maternelle pour donner le traitement. Si votre enfant tombe malade, l’assistante maternelle informe la directrice de la crèche et prévient les parents. Elle ne peut lui donner de médicaments sans l’accord de la directrice qui, là-aussi normalement, se déplace au domicile de l’assistante maternelle. L’assistante maternelle prodigue à Bébé les soins quotidiens d’hygiène et de confort, mais pour des soins qui relèvent davantage du domaine médical, elle préfère, en général, que les parents s’en chargent.

  • Les fournitures

En général, vous ne devez fournir que les couches. L’assistante maternelle se charge de la nourriture du midi et du lait infantile. Mais là encore, tout dépend du règlement de la crèche et la situation peut varier.

Quels sont les différents types de crèches ? La crèche parentale

A la crèche parentale, Bébé sera avec d’autres enfants. Une structure où, comme son nom l’indique, les parents ont leur rôle à jouer...
En crèche parentale, les enfants sont aux côtés d’auxiliaires de puériculture, d’une éducatrice de jeune enfant, d’une infirmière puéricultrice et, souvent, de jeunes en formation dans le domaine de petite enfance. Toute une équipe sous la responsabilité de la directrice de crèche !

  • Rôle des parents

Dans une crèche parentale, les parents assurent une permanence d’une ou plusieurs demi-journées par semaine pour s’occuper de l’accueil et de l’encadrement des petits. Ils doivent aussi s’investir dans des tâches particulières, définies au départ, aussi nombreuses que variées : courses, bricolage, jardinage, secrétariat, trésorerie, organisation de fêtes et de sorties…

  • Sa santé

Si Bébé a des médicaments à prendre, prescrits sur ordonnance, le traitement sera donné en priorité par la directrice ou la puéricultrice infirmière. Dans certaines crèches, l’ensemble du personnel peut aussi, en accord avec la directrice, donner aux enfants leur traitement. Si votre enfant tombe malade à la crèche, la directrice prévient les parents pour qu’ils viennent le chercher et l’emmènent chez le pédiatre. Sinon, elle suit le protocole fourni par le médecin de l’enfant, qui lui indique la marche à suivre.

  • Les fournitures

En règle générale, vous devez apporter les couches et le lait infantile de Bébé. Le reste des fournitures est financé par l’inscription, en début d’année. Dans certaines crèches, les parents paient, en plus, un forfait hygiène pour les couches, les lingettes et les médicaments, qu’ils n’auront donc pas à fournir.

Les crèches ou micro-crèches privées, un fonctionnement contesté ?

Remplacer un enfant dès qu’il quitte la crèche, veillez au taux de remplissage… voici l’une des principales préoccupations des crèches privées dénoncées par certains spécialistes de la petite enfance comme Laurence Rameau. « Il y a une véritable pression concernant le nombre d’enfants présents dans le privé ». Selon Catherine Boisseau Marsault, directrice des études et de la prospective au sein de l'Observatoire de la parentalité en entreprise (OPE), ce taux d’occupation est exigé par les Caisses d’allocations familiales. « Elles sont les principaux financeurs des crèches publiques ou privés. Elles s’assurent donc que les subventions versées sont utilisées au mieux et que les places ne tournent pas à vide. De ce fait, les gestionnaires sont contraints de maintenir un taux minimal d’occupation de 70 voire 80 %. »
Un fort taux de remplissage n'est pas forcément synonyme de productivité à petit prix. Une bonne gestion du taux d’occupation permet de combler le plus grand nombre de salariés. Comme le précise Catherine Boisseau Marsault, « les jeunes parents sont parfois à temps partiel dans le cadre d’un congé parental. Cela libère des places le mercredi pour des salariés ayant des enfants de 2-3 ans, s’ils désirent leur apporter une expérience en collectivité avant la maternelle. Les crèches s’engagent à s’adapter aux besoins de chaque famille ».

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