Famille recomposée : comment bien réussir à vivre ensemble ?

Publié par Joséphine Argence  |  Mis à jour le

En collaboration avec Edwige Antier (Pédiatre et autrice) et Marie-Dominique Linder (psychanalyste)

Vivre en famille recomposée demande du temps et quelques efforts, de la part des enfants et des parents,  pour s'y épanouir pleinement. Nos conseils pour apprivoiser ce nouveau quotidien ! 

La place du beau-parent n’est pas toujours évidente. Il faut bien souvent s’adapter à cette nouvelle vie en composant avec les enfants de son partenaire et les siens, si on en a de sa précédente union. 

Lors des premiers temps, les relations avec ses beaux-enfants peuvent être délicates, le temps que chacun trouve ses marques. Même si cela nous tient à cœur de réussir notre nouvelle famille, il ne faut pas bousculer les enfants et tout faire pour qu’ils nous apprécient. L’important est de laisser chacun progressivement s'accommoder à ce nouveau quotidien. 

Définir la place du beau-parent dans la vie de famille

En cas de cohabitation avec vos beaux-enfants, même uniquement lors des vacances ou des week-ends, il est primordial de définir les règles de vie commune.« Dès lors que vous vivez sous le même toit, expliquez-lui calmement quelles sont les règles qui régissent votre maison. À défaut, la tension s’accumulerait et finirait par exploser brutalement », explique Edwige Antier, pédopsychiatre. 

En amont de cette conversation avec vos enfants et beaux-enfants, vous devez d’abord en discuter avec votre nouveau compagnon/compagne. L’objectif est d’établir son rôle ou le vôtre dans cette famille recomposée. Par exemple, le beau-parent sera-t-il impliqué pour faire les devoirs ? Doit-il emmener ou aller chercher les enfants lors des activités extra-scolaires ? Il faut définir clairement sa place, afin de l’aider à s'intégrer la famille. « La responsabilité des parents est de poser les principes fondamentaux : sur la scolarité (orientation, contacts avec les professeurs…), l’éthique (morale de vie…) ou la santé (choix des traitements…). Les beaux-parents, eux, peuvent se permettre de relayer au quotidien l’application des règles de savoir-vivre, relevant de « l’autorité de proximité » : hygiène de vie (alimentation, heure du coucher…), devoirs scolaires (conseils, contrôles…), conduite en société (politesse, tenue à table…) Attention toutefois à ne pas remettre en cause ce que l’autre parent lui a inculqué », conseille Marie-Dominique Linder, psychanalyste.

Faire le point sur les pratiques éducatives

Il peut s’agir d’un sujet à l'origine de discorde entre les deux parents : les pratiques éducatives ! L’heure du coucher, les repas, la répartition des tâches ménagères… Les deux parents n’ont pas forcément la même vision sur ces thématiques, ce qui peut parfois créer des conflits et des tensions. Dans ce contexte, le dialogue est la clé pour résoudre ces problématiques. À deux, vous pouvez définir de nouvelles règles pour une coparentalité réussie et qu’il n’y ait pas de jalousie entre les enfants

Apprendre à connaître ses beaux-enfants

Créer du lien avec l’enfant de son nouveau partenaire est important, mais il doit se faire progressivement. Il ne faut pas le forcer à nous aimer immédiatement. Ce dernier peut faire le deuil de la relation entre ses parents, et ne pas apprécier qu’une nouvelle personne intègre la famille. Il faut du temps pour développer une relation de confiance avec un enfant. Pour apprendre à mieux le connaître, vous pouvez organiser des activités avec lui, l'aider avec ses devoirs ou discuter régulièrement avec lui tout en le laissant avoir du temps seul avec son père ou sa mère. 

Les familles recomposées peuvent être un défi à relever, mais une fois que les enfants et leurs parents ont trouvé leur place, le quotidien devrait bien se passer. Même si vous entretenez de bonnes relations avec vos beaux-enfants, n'oubliez pas que des conflits peuvent parfois éclater. Pas d'inquiétude à avoir. Ces moments sont, certes désagréables, mais font partie de la vie en famille. 

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il y a 3 mois
Une exposition aux écrans avant 3 ans aura un impact sur la santé de l'enfant. Elle entrave le développement cognitif et moteur de l'enfant, voire mêm...
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il y a 3 mois
Encore un peu moins de Liberté! Encore une façon de nous dire comment penser, ce qui est bien ou pas pour nos enfants,par contre interdire les pestici...
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