Comment fonctionne le soutien à la parentalité ?

Publié par Margot Pugin  |  Mis à jour le

Aujourd’hui, de plus en plus de parents se sentent démunis pour éduquer leurs enfants et exercer leur rôle « correctement ». Remise en cause de l’autorité, plannings surchargés, nouvelles structures familiales… autant de nouveaux défis pour lesquels les parents ne sont pas toujours préparés. Pourtant, un soutien existe. L’aide à la parentalité se développe un peu partout pour que les parents, seuls ou en couple, améliorent leur bien-être et celui de leur famille.

Aide à la parentalité : pour qui, pourquoi ?

Aujourd’hui, un parent sur cinq déclare avoir souvent rencontré des difficultés dans l’éducation de ses enfants. Si des dispositifs d’aide à la parentalité existent depuis les années 1990, la parentalité est récemment devenue un enjeu de premier plan. Un comité national de soutien à la parentalité a même été créé par le gouvernement, en novembre 2010. Alors à qui s’adresse ce programme ?
L’évolution du rôle de l’enfant, mais aussi les nombreuses mutations touchant les familles (mamans solo, familles monoparentales, recomposées…), les relations conjugales et le rôle des parents rendent parfois difficiles l’exercice de la parentalité et l’éducation des enfants. Leur place au sein de la famille se redéfinit progressivement. De plus en plus, ils occupent un rôle central et trouver un juste milieu entre autoritarisme et permissivité semble toujours plus compliqué pour les parents. Remise en question des méthodes d’éducation traditionnelles, justification des punitions, pour ou contre la fessée… la multiplication des informations, voire des injonctions de la part des pédiatres et des pédopsychiatres, ne facilite pas non plus la tâche des parents.

Le rôle des groupes de soutien à la parentalité

Que ce soit pour une séparation mal vécue, des difficultés de communication ou l’accompagnement de mamans de jeunes enfants, les groupes de soutien apportent une aide personnalisée basée essentiellement sur le dialogue et le partage. Pas de solution toute faite, ni de directives éducatives : le but est d’adapter la réponse au contexte familial, au cas par cas. Pour Olga Trostiansky, adjointe au maire de Paris chargée de la solidarité et de la famille, « la croissance du nombre de familles monoparentales et des familles recomposées est une des préoccupations premières des structures d’aide à la parentalité ». Pour les parents, beaux-parents, divorcés ou non, trouver sa place dans l’éducation et la vie de l’enfant peut poser problème. Les dispositifs d’aide à la parentalité s’adressent à toutes les compositions familiales et à toutes les problématiques, qu’elles soient intrafamiliales, scolaires ou professionnelles. Selon l’adjointe au maire, « l’objectif du soutien à la parentalité est d’apporter des réponses aux familles de toute sorte, de toute origine et de toute composition ». L’offre de soutien, mise en place conjointement par le gouvernement et les réseaux associatifs, existe aussi grâce à l’action des parents, qui sont parfois à l’initiative des groupes de paroles ou des lieux d’échanges parents-enfants.
L’objectif des groupes de soutien à la parentalité est d’accroître la confiance des parents dans leurs compétences parentales. Se sentant souvent jugés et évalués dans la façon d’élever leurs enfants, les parents perdent confiance dans leur autorité et leur jugement. L’aide à la parentalité ne se substitue pas aux parents, mais elle les oriente et les soutient.

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