La sécurité affective chez bébé , on n'en fait jamais trop !

Publié par Sophie Daugé  |  Mis à jour le par Barbara Benattasse

Rien ne sert de préparer un meilleur monde pour son bébé, si on ne prépare pas aussi son petit bout à y vivre sereinement, empli d’amour et de confiance. Là, c’est à vous de (bien) jouer ! Suivez le guide.

Psychologie : c'est quoi la sécurité affective ?

Prendre tendrement bébé par la main ou mieux, dans les bras, le serrer très fort contre soi, lui dire et lui redire qu’on l’aime et le lui prouver tous les jours plusieurs fois par jour, on est 100% pour ! Non, on n'en fera pas un “capricieux” ni une “chochotte” pour autant… , c’est même tout le contraire.

Selon John Bowlby, psychiatre et psychanalyste anglais, la théorie de l’attachement consiste à dire que l’enfant a besoin pour se développer normalement sur le plan affectif et social, de former une relation affective privilégiée avec, au moins, une figure d'attachement (généralement l'un de ses parents). C'est sur ce socle de confiance, condition fondamentale à l'attachement, que bébé va asseoir sa sécurité intérieure.

Vous vous en doutez, on ne parle pas de “materner” bébé au point de l’enfermer dans une bulle ultra-protectrice qui, au bout du compte, le figerait et l’empêcherait d’être vraiment lui-même. Il s’agit plutôt de préparer un terreau d’amour solide dans lequel votre petite plante en devenir pourra semer ses propres graines et cultiver des racines fermes, celles qui lui permettront de s’épanouir pleinement et de prendre son envol… sans tuteur !

Besoin affectif : des premiers liens qui comptent

C’est écrit dans les gènes de bébé : si, au départ, il est totalement dépendant des adultes et plus particulièrement de ses parents, il est aussi “programmé” pour s’attacher.

Pour lui, c’est une question de survie, tant du point de vue physique que psychologique. Sans ces figures d’attachement (le plus souvent ses parents et la personne qui l’accueille en journée), il lui sera plus difficile de construire une sécurité intérieure solide.

C’est ce qu’exprime Lucie (Paris) quand elle parle de l’instant “I” où elle a vu arriver Anatole : “Il est sorti de moi, la sage-femme l’a retourné pour me le présenter et là, j’ai vu arriver deux grands yeux énormes qui s’accrochaient à moi comme une moule à un rocher. Je l’ai regardé et j’ai été envahie d’une sensation d’amour très forte : je n’arrivais plus à décrocher mon regard du sien. Incroyable. J’ai eu l’impression qu’on créait mutuellement par ce regard intense un nouveau “cordon”... Et que celui-là, personne ne pourrait le couper !”

Les premiers liens Maman-Bébé passent souvent par le regard. Rappelez-vous, dans les heures qui ont suivi votre accouchement, les longs moments passés à contempler votre merveille ! Bien sûr, pour certaines d’entre nous, ça a pu prendre plus de temps, être moins spontané. Qu’importe, à chacune son rythme et c’est tous les sens ouverts (vue, odorat, toucher…) que maman et bébé (et papa aussi) sont alors partis à la rencontre l’un de l’autre…

Par la suite, le bébé passera par quatre phases différentes de l'attachement et du besoin de sécurité affective :

  • la phase de pré-attachement (de 0 à 3 mois) : le bébé active son comportement d’attachement (les pleurs) auprès de tous les êtres humains. Il n’a pas encore déterminé sa figure d’attachement principale.
  • l'émergence de l’attachement (de 3 à 6 mois) : les comportements d’attachement se sont diversifiés avec le développement de l’enfant et se sont tournés vers une personne en particulier.
  • le développement d'un réel attachement (de 6 mois à 2 ans) : l'enfant développe un réel attachement à une personne en particulier, c’est la figure d’attachement principale.
  • le développement des multiples attachements (à partir de 2 ans) : l'enfant acquiert une sécurité affective nécessaire pour explorer le monde en s’éloignant de sa figure d’attachement principale.

Comment reconnaître l'insécurité chez un bébé ?

Plusieurs signes sont révélateurs d'un bébé en insécurité. Parmi ceux-ci :

  • Un enfant qui reste toujours collé à l'un de ses parents et a peur de s’en éloigner. Il ne prend pas le temps d'observer son environnement.
  • Un enfant qui, au contraire, n'exprime pas sa détresse et se tourne rarement vers son parent lorsqu’il vit une difficulté.
  • Un enfant qui peut avoir de la difficulté à gérer ses émotions, qui va beaucoup crier et être très difficile à calmer

Comment sécuriser affectivement un bébé ?

Plusieurs éléments peuvent renforcer la sécurité affective de votre enfant. Dès que vous le sentez en besoin d'affection, apportez-lui de la tendresse, des câlins. Parfois, le fait de se trouver à ses côtés le rassure même si cela ne le console pas complètement. Patience, avec le temps, vous reconnaîtrez les signaux de votre bébé et vous répondrez plus efficacement à tous ses besoins.

Le fait de réagir rapidement à une situation de stress ou de pleurs pour le bébé lui permet de ressentir un sentiment de sécurité. Il sait ainsi qu'il peut retrouver son petit cocon rassurant.

On peut le bercer, le tenir dans ses bras, lui parler doucement, lui chanter des mélodies douces jusqu'à ce qu'il se calme.

 

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il y a 2 mois
Une exposition aux écrans avant 3 ans aura un impact sur la santé de l'enfant. Elle entrave le développement cognitif et moteur de l'enfant, voire mêm...
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11 points
Non
il y a 2 mois
Encore un peu moins de Liberté! Encore une façon de nous dire comment penser, ce qui est bien ou pas pour nos enfants,par contre interdire les pestici...
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