Mon bébé fait des caprices

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Un enfant qui ne ferait pas de caprice, ça serait très inquiétant. Et pourtant ces petites colères, qui vous horripilent, sont indispensables au développement des tout-petits. Le point avec Parents.fr.

 

Le caprice : une épreuve nécessaire

L'objectif des caprices : tester les limites et savoir si leurs parents sauront faire face aux revendications. Plutôt de culpabiliser et de vous mettre à hurler, mieux vaut les décoder et les comprendre. Entre 18 mois et 4 ans, le petit enfant est soumis à une "croissance accélérée". On lui demande beaucoup : apprentissage du pot, entrée à l’école… Toutes ces étapes, ces renoncements, ces défis le perturbent et se traduisent par des sautes d’humeur et des crises incontrôlées. Au chapitre des incontournables, on retient les caprices de table vers 12 mois qui leur font bouder les légumes et transformer les repas en véritable épreuve. Un seul conseil : essayez de rester zen et ne surtout pas bloquer sur la nourriture. Idem pour les crises du soir. A vous d’être ferme mais aussi tolérante et de mettre en place de nouveaux rituels plus sécurisants (veilleuse, porte entrouverte, lampe de poche sous l’oreiller, etc.).

Pourquoi a-t-il besoin de faire des caprices ?

Malgré les apparences, un tout-petit en crise ne cherche pas le conflit. Il tente seulement d’attirer et de capter l’attention de sa mère. C’est ce qu’on appelle la crise d’opposition et c’est le signe qu’il grandit, qu’il s’affirme, qu’il a des désirs qu’il compte bien faire respecter. Le problème, c’est qu’on n’a pas toujours le recul suffisant pour garder son calme. Quand vous rentrez du travail exténuée, vous vivez forcément très mal le Xième caprice du petit dernier. Un enfant ressent le manque d’attention de sa mère et va chercher à vérifier, par tous les moyens, qu’elle est toujours là pour lui. Il exploite la moindre faille. L’exemple frappant : la grosse colère en public parce qu’il veut son paquet de bonbons à la supérette du coin. Il tente l’influence du regard de l’autre, toujours gênant pour les parents.

Comment anticiper un caprice ?

Avec un tout-petit, on peut déjà temporiser son désir, ne pas être toujours au garde-à-vous. Prononcer doucement : « Attends une seconde, maman prépare le biberon », permet de lui apprendre la patience et, peut-être, de prévenir les comportements tyranniques. Plus tard, au moment de la crèche ou de l’école, on essaie d’éviter les très longues journées fatigantes, qui risquent de déclencher des caprices en cascade. Poser les règles d’emblée : « Nous allons faire les courses, mais je te préviens, je n’achète rien, je n’ai pas de sous pour les bonbons », ou encore : « Tu peux faire deux tours de manège, pas plus. Et inutile d’insister ! ».

Comment réagir aux caprices ?

Face aux hurlements, inutile de se mettre à crier plus fort que lui, essayez plutôt d’intérioriser et de canaliser son caprice, et prenez-le dans vos bras pour l’aider à contenir ses émotions. Reste ensuite à faire diversion. Vous pouvez lui parler de vous : « Moi aussi, tu sais, j’ai fait des caprices quand j’étais petite. Je vais te raconter. » Ou : « Tiens, on va demander à papa si ça lui est arrivé aussi. ». Autre option : vous restez ferme et ouverte à la fois. Exemple : au supermarché, devant son insistance pour acheter des bonbons, on reste ferme : « Non, tu reposes ce paquet ». Mais on lui offre une porte de sortie : « Viens m’aider à choisir le fromage, papa sera content de savoir que tu l’as fait. » Bref, il faut transformer le négatif en positif et lui tendre une perche pour qu’il se calme. S’il a jeté son assiette de petits pois par terre, il doit nous aider à nettoyer. Ce sont des actes réparateurs qui l’aideront à sortir de sa crise.

Et si vous n’arrivez plus à gérer ses caprices ?

Six, huit caprices par jour… Vous vous demandez si ça ne mérite pas d’aller faire un tour chez le psy… Posez-vous les bonnes questions : comment est-il entre les caprices ? Joueur, câlin, futé, curieux, ou bien triste et constamment déprimé ? Interrogez l’institutrice ou l’auxiliaire de puériculture pour savoir s’il est bien socialisé à la crèche ou à l’école, ou s’il reste dans son coin. Les caprices passent-ils facilement ? Est-il curieux ? Cherche-t-il à découvrir le monde (c’est bon signe) ou n’a-t-il aucun désir particulier ? Et vous ? Comment vous sentez-vous ? Si les caprices vous obsèdent une bonne partie de la journée (au point de vous angoisser quand vous allez le chercher à la crèche), il est peut-être temps de consulter.

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