Enfants : quels aliments éviter avant 3 ans ?

Publié par Nadine Ker Armel  |  Mis à jour le par Marion Bellal

En matière d'alimentation, les excès sont aussi néfastes que les privations. Dès les premiers jours de sa vie, il est important de prendre soin de l'équilibre de l'alimentation de votre enfant. Voici, âge par âge, les aliments à bannir et les principales erreurs nutritionnelles à ne pas commettre.

Laits infantiles ou laits d'origine animale ou végétale, quantité de viande, miel, oeuf, fromage... Beaucoup d'aliments nous laissent dans l'interrogation quant il s'agit de l'alimentation de nos enfants ! À partir de quel âge peuvent-ils consommer des fromages non-pasteurisés, des oeufs à la coque ou du miel ? Le lait d'origine végétale comme celui d'amande est-il adapté à leurs besoins ? Nos conseils.

Pas de laits d'origine végétale ou animale avant un an

L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation est très claire sur ce point : « Les boissons de consommation courante telles que les boissons végétales (soja, amande, riz…) apparentées à des laits ou les laits d’origine non bovine n’ont pas été formulées pour l’enfant de moins de un an. » Ces "laits" végétaux sont donc totalement inadaptés aux enfants. Ils correspondent plus à des jus par leur méthode de production et s'ils apportent des protéines, ils ne contiennent pas les nutriments indispensables à la croissance d'un enfant, comme des acides gras essentiels ou du fer.

De même, les laits d'origine animale ne sont pas adaptés aux besoins des enfants. L'allaitement exclusif est recommandé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) jusqu'aux six mois de l'enfant, mais si vous ne voulez pas ou ne pouvez pas allaiter, il est conseillé de se tourner vers un lait infantile : premier âge avant le début de la diversification alimentaire, deuxième âge ensuite. Ces laits spécialement conçus pour nos nourrissons sont les seuls à répondre à leurs besoins. On pourra ensuite passer si on le souhaite à un lait d'origine animale à partir d'un an.

Aussi, 30 % des enfants allergiques aux protéines de lait le sont également au soja. Un bébé qui ne supporte pas un lait infantile doit donc consommer un lait avec un « poids moléculaire » le plus bas possible, tels des laits à base d'hydrolysats de soja par exemple. Attention : ce sont des formulations spécifiques pour bébés qu'on peut acheter en pharmacie et qui n'ont rien à voir avec un « lait » de soja classique.

La diversification alimentaire ? Pas avant 4 mois.

La diversification alimentaire, c'est tout un art ! Afin de limiter les risques de développement d'une allergie, il faut en effet ne la commencer ni trop tôt, ni trop tard... Donc pas de jus d'orange à 3 mois ! Rien ne sert de vouloir le « voir grandir » plus vite, même si votre bébé peut aimer d'autres aliments que le lait.

De plus, la diversification ne doit pas se faire au détriment du lait. Un tout-petit qui a entamé la diversification alimentaire doit tout de même boire au moins 500 ml de lait 2e âge chaque jour. Il peut aussi consommer un laitage par jour « spécial bébé » s'il a du mal à boire la quantité de lait qui lui est nécessaire, par exemple au goûter. Un nourrisson a besoin d'un apport calcique important.

Bébé : on commence par du raisin ou de la pomme !

Commencez tout doucement la diversification alimentaire, sur avis de votre pédiatre, entre 4 et 6 mois. Évitez au début les aliments très allergènes comme les fruits exotiques et privilégiez les légumes pour le tout début.

Nourriture : quel aliment est interdit avant 1 an ?

Une année minimum pour pouvoir consommer du miel

Pour éviter tout risque de botulisme infantile, il est déconseillé qu'un bébé de moins d'un an consomme du miel. Le botulisme est causé par des bactéries qui colonisent l'intestin du nourrisson, entraînant constipation, perte d'appétit, état de faiblesse, pleurs, voire perte de contrôle des paupières, de l'élocution, de la déglutition et des muscles.

Les oeufs à la coque : pas avant 18 mois

S'il est possible que bébé consomme de l'oeuf bien cuit dès deux mois après le début de sa diversification alimentaire, il est déconseillé de lui en donner cru avant 18 mois.

La viande : des quantités de petites cuillères !

En Occident, nous avons tendance en tant que parents à donner trop de protéines d'origine animale à nos bébés. Un enfant n'a en effet pas besoin de manger de la viande, du poisson ou des oeufs, midi et soir. De nombreuses études mettent en lumière une corrélation entre un apport trop important de protéines animales et un risque d'obésité.

Or, comme le lait en apporte, les autres sources de protéines (viande, poisson et œuf) doivent être données en petites quantités, soit 10 g par jour avant un an (2 cuillerées à café), 20 g entre un an et deux ans et 30 g à 3 ans. Concrètement, cela veut dire que si vous lui donnez de la viande le midi, il faut privilégier les légumes, légumineuses et féculents le soir. N'oublions pas de nous renseigner quant aux repas de nos enfants le midi s'ils sont à la crèche ou la cantine pour adapter nos menus du soir.

Quels aliments sont dangereux pour bébé ?

Il arrive qu'un enfant ne soit pas intéressé par la nourriture, ce qui peut être une façon d'entrer en conflit avec ses parents et de les tester ou d'exprimer un mal-être. Si ces réactions deviennent très préoccupantes, que les conflits s'accumulent et que sa courbe de croissance ne progresse plus comme avant, n'hésitez pas à consulter votre pédiatre ou un ou une spécialiste de l'alimentation infantile.

Le but est de réussir à mettre en place un rythme pour son bien : le faire manger à des heures régulières, le faire prendre un petit déjeuner et apprendre à suivre un menu.

Parfois, l'opposition ne se déclare qu'au moment des tablées mais notre enfant réclame des gâteaux, des biscuits ou des chips entre les repas. Même si le plus important est que notre enfant mange, proposons-lui alors des aliments plus sains et équilibrés. C'est la meilleure façon de lutter contre l'obésité, le grignotage étant l'une des principales raisons de ce trouble médical.

Lutter contre les produits transformés

Certains aliments sont à consommer avec modération afin de proposer à notre enfant une alimentation équilibrée. Si aucun aliment n'est interdit, certains ne doivent pas être consommés trop souvent. C'est le cas des fritures (notamment les frites) ou des chips par exemple, qui sont particulièrement grasses et très salées. Or, le sel excite l'appétit et peut favoriser lui aussi l'obésité.

Les produits transformés en général ne sont pas recommandés pour la bonne alimentation de notre enfant. Ils doivent être consommés avec modération et en prenant soin de détailler l'étiquette de leur composition. Pour les petits pots et les compotes, on privilégie ceux dont la liste d'ingrédients est la plus simple et la plus courte ! Des légumes ou des fruits, des matières grasses, des protéines, mais un minimum de sel et de sucre.

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