10 erreurs pour une bonne alimentation infantile

Publié par Marion Bellal  |  Mis à jour le par Marion Bellal

Votre bébé a-t-il bien digéré ? Pleure-t-il de faim ? Serait-il allergique ? Vous êtes inquiets et c'est normal : l'alimentation est cruciale pour son développement. Pourtant, pas facile de s'y retrouver entre les conseils des copines et les « avant, on faisait comme ça... ». Pour vous aider à trancher, retour sur les grands principes de nutrition infantile.

Difficile en tant que jeunes parents de tout savoir sur l'alimentation infantile et de prendre les bonnes décisions au-milieu de tous les conseils venus de droite et de gauche ! Retour sur 10 points sur lesquels on peut être sûrs de la solution en matière d'alimentation infantile.

1. Pas de lait hypoallergénique par précaution

Exclusivement vendus en pharmacie, les laits HA sont préconisés s'il y a des antécédents allergiques dans la famille uniquement. Ils peuvent aussi être utilisés ponctuellement en complément du lait maternel. Mieux vaut donc consulter son pédiatre, ce qui évite de prendre des précautions superflues et permet, en cas de problème, de choisir le lait adéquat. Ainsi, lors d'allergies aux protéines de lait de vache par exemple, on prescrit des substituts synthétiques, composés d'hydrolysats de protéines, et non du lait HA.

2. On ne change pas de marque de lait dès que ses selles ont une couleur différente

Ce n'est pas la couleur qui compte, mais la consistance et la fréquence des selles. En général, il est préférable d'éviter la valse des laits. Avant de vous alarmer, assurez-vous que vous avez respecté les règles de préparation du biberon.

3. Plus de lait ? Inutile de partir en pleine nuit à la recherche de sa marque de lait…

Si vous avez sous la main un lait d'une autre marque, ne parcourez pas 30 km pour rejoindre la pharmacie de garde ouverte : la plupart des laits infantiles ont une composition standard. Changer de marque, exceptionnellement, ne pose aucun problème. Idem pour les laits spéciaux (confort, transit, HA…), si vous respectez cette catégorie.

4. On ne met pas de céréales infantiles dans son biberon du soir pour qu'il fasse ses nuits

Les cycles de sommeil ne dépendent pas de la faim. D'ailleurs, les farines et céréales provoquent des fermentations intestinales qui peuvent troubler le sommeil du bébé.

5. Contre la diarrhée, on ne le soigne pas avec de la pomme crue et de l'eau de riz

En cas de diarrhée, une priorité : réhydrater votre enfant qui par les selles a perdu beaucoup trop d'eau. Aujourd'hui, il existe en pharmacie des solutions spéciales, plus efficaces que les anciennes recettes. La pomme permet certes de réguler le transit intestinal, mais ne résout pas le problème de déshydratation. N'oubliez pas également de réalimenter votre bébé avec un lait antidiarrhéique ; l'eau de riz ne suffisant pas et n'étant pas assez nourrissante.

6. Pas de jus d'orange avant 4 mois (grand minimum)

Jusqu’à la diversification alimentaire (jamais avant 4 mois), les bébés ne doivent consommer que du lait. Ils trouvent dans le lait maternel ou infantile les vitamines indispensables à leur croissance, dont la vitamine C. Il n’est donc pas recommandé de donner du jus d’orange aux tout-petits. Par ailleurs, c'est une boisson qui suscite parfois quelques désagréments : elle provoque chez certains enfants des réactions allergiques et irrite leur intestin.

7. On ne rajoute pas de poudre de lait pour caler le bébé

Toujours une mesure de poudre arasée, ni bombée ni tassée, pour 30 ml d'eau. Si cette proportion n'est pas respectée, le bébé peut avoir des troubles digestifs ; le nourrir plus ne lui garantira pas une meilleure santé, bien au contraire.

8. Le lait 2e âge, pas avant 4 mois

Ne brûlez pas les étapes. On passe au lait 2e âgelors de la diversification alimentaire, c’est-à-dire entre 4 mois révolus et 7 mois. Et, si au moment de la diversification alimentaire, vous n’avez pas terminé la boîte de lait 1er âge, sachez que vous pouvez prendre le temps de la finir avant de passer au lait 2e âge. Dans tous les cas, discutez-en avec votre pédiatre.

9. On ne lui donne pas de jus végétaux à la place du lait

Suite à de nombreux signalements de cas graves (carences, convulsions…) chez de jeunes enfants qui avaient bu des jus végétaux, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (l’ANSES) a rendu public en mars 2013 un rapport sur les risques liés à l’alimentation des nourrissons avec des boissons autres que le lait maternel et préparations infantiles. Il ressort que l’utilisation de « laits végétaux » ou de laits d’origine animales non bovine (lait de brebis, de jument, chèvre, ânesse…) est inadéquate d’un point de vue nutritionnel et que ces boissons ne conviennent pas à l’alimentation des enfants de moins de 1 an.

10. Pas d'aliments allégés pour les enfants

Les petits enfants ont besoin de graisses et de sucres pour se construire et doivent apprendre à bien manger. Les édulcorants créent une accoutumance au sucre, et les produits allégés en graisse, à une abondance de nourriture. Par ailleurs, avant d'imaginer un régime pour votre enfant, encore faut-il qu'il en ait besoin. Seule, l'évolution de ses courbes d'indice de masse corporelle (IMC) peut vous alerter et seul votre pédiatre peut décider de toute modification alimentaire.

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