Aliments et pesticides, métaux lourds ou additifs : comment limiter les polluants ?

Publié par Hélène Bour  |  Mis à jour le par Marion Bellal

Pesticides, métaux lourds, additifs... Pas évident de limiter les polluants dans l'assiette de bébé. Le point pour vous aider à y voir plus clair.

Pourquoi faut-il tant limiter les pesticides ? De nombreuses études mettent en avant un lien entre une exposition aux pesticides durant l’enfance et des problèmes de fertilité plus tard. Puberté et ménopause précoces, infertilité, cancers, maladies métaboliques (diabète…). Si toutes ces maladies ne sont pas directement liées aux pesticides, les corrélations se multiplient. De plus, c’est souvent l’association de plusieurs pesticides qui crée un “effet cocktail” néfaste.

Le bio, le must

Certains fruits et légumes sont donc à acheter bio de préférence, car ils peuvent être très chargés en résidus de pesticides dans l’agriculture conventionnelle. C’est le cas des framboises, mûres, agrumes, raisins, fraises, fruits à pépins (pommes en tête), ou encore poivrons et salades. Autre avantage de l'alimentation bio : elle offre la garantie d’être sans OGM (organismes génétiquement modifiés), une sécurité de plus au vu de données insuffisantes sur leurs effets.

Poissons : attention aux métaux lourds

Pour profiter des bienfaits des poissons et prévenir les risques de contamination chimique, mieux vaut suivre quelques conseils. Les méthylmercures, les PCB ou la dioxine ont été ou sont encore utilisés par l’industrie, ils sont donc encore présents dans les océans et les rivières, contaminant certains poissons. À forte dose, le mercure est toxique pour le système nerveux, d’autant plus in utero et au cours de la petite enfance. Par précaution, l’ANSES a donc émis plusieurs recommandations pour les tout-petits : exclure de leur alimentation certaines espèces susceptibles d’être particulièrement contaminées comme l’espadon ou le requin*. Ces grands prédateurs, en bout de chaîne alimentaire, mangent des poissons qui en ont mangé d’autres, etc., les polluants risquent donc d’être très concentrés. D’autres poissons sont à limiter à 60 g par semaine : la lotte, le loup (bar), la dorade… Et certaines espèces d’eau douce qui ont tendance à cumuler de fortes teneurs en polluants comme l’anguille ou la carpe, sont à limiter à 60 g tous les deux mois. 

Pour les autres espèces, vous pouvez en proposer deux fois par semaine en privilégiant les poissons en bas de la chaîne alimentaire : sardines, maquereaux… Frais ou surgelé, sauvage ou d’élevage ? Peu importe, mais variez les lieux de pêche et optez pour des labels de qualité (Label Rouge) ou le logo bio “AB” garantissant l’absence d’OGM dans leur alimentation.

Produits industriels : occasionnellement

Les aliments tout préparés ne sont pas à bannir totalement car ils sont bien pratiques ! Mais limitez au maximum leur consommation. Autre bon réflexe : regardez à la loupe leur composition et optez pour ceux dont la liste d’ingrédients est la plus courte, histoire de limiter les additifs, les E320 par exemple, présents dans certains plats préparés, bonbons, biscuits, etc. Les études sur leurs effets sur la santé sont encore insuffisantes, et comme tout dépend là encore du degré d’exposition, mieux vaut s’en méfier.  

En vidéo : Comment faire manger des fruits à mon enfant ?

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