Nutrition : on cuisine sainement pour son bébé !

Publié par Christine Avellan  |  Mis à jour le par Marion Bellal

Quel plaisir de préparer les premières purées maison de son bébé ! À condition de choisir les produits et modes de cuisson qui vont bien pour réaliser des plats équilibrés et savoureux.

Pour que votre enfant puisse découvrir le véritable goût d’une tomate ou d’une fraise, privilégiez les fruits et légumes de saison issus de filières locales. Ils sont cueillis à maturité, contrairement à ceux ayant parcouru des milliers de kilomètres.

Produits de qualité et bien conservés

Pour bénéficier du maximum de vitamines, consommez-les rapidement après l’achat et apprenez à bien les conserver. Non, ils ne se mettent pas tous au frigo, sous peine de perdre leurs qualités gustatives ! C’est le cas par exemple des tomates qui se gardent à température ambiante. Pour optimiser la conservation, allez sur le site www.interfel.com.

Pas le temps de préparer des fruits et légumes frais ? Les surgelés sont une bonne alternative car ils sont épluchés. Et en plus, côté nutritionnel, ils n’ont rien à envier à leurs homologues frais. Congelés rapidement après la cueillette, leurs vitamines sont bien préservées. Faut-il privilégier ceux issus de l’agriculture bio ? Oui, surtout pour les plus jeunes enfants, car les fruits et légumes AB ne contiennent pas d’OGM ni de résidus de pesticides chimiques (ou en quantité infinitésimale). Or, certains pesticides sont des perturbateurs endocriniens.

Côté viandes, mieux vaut aussi opter pour celles estampillées AB, en privilégiant les parties les plus maigres. Par exemple, choisissez des steaks hachés pur bœuf à 5 % de matières grasses.

En vidéo : Viande et poisson : comment bien les cuisiner pour son bébé ? La Cheffe Céline de Sousa nous donne ses astuces.

Pour les poissons, des précautions supplémentaires s’imposent car certains peuvent être contaminés par des polluants (méthylmercures, PCB…). Pour limiter les risques d’exposition, variez les lieux de pêche, alternez entre les poissons sauvages et d’élevage, et choisissez des espèces qui conviennent aux tout-petits. Certains poissons, susceptibles d’être particulièrement contaminés (espadon, requin), sont à exclure de leur alimentation. 

La bonne quantité de poisson : 60 g par semaine pour du flétan, de la dorade, du thon… Pour les autres espèces, vous pouvez en proposer deux fois par semaine, en alternant entre un poisson maigre (cabillaud, colin…) et un poisson gras (saumon, maquereau…).

Des cuissons tout en douceur

Une fois les bons produits achetés, mieux vaut essayer de les cuisiner correctement ! Pour conserver le maximum de vitamines des fruits et des légumes, privilégions les cuissons douces à la vapeur ou dans une casserole d’eau. Et utilisons l’eau de cuisson (elle contient toutes les vitamines) pour délayer les soupes ou les purées ! Au début de la diversification alimentaire, il est important de cuire suffisamment les légumes pour “prédigérer” les fibres et réduire les processus de fermentation, responsables de maux de ventre.

Côté viandes et poissons, le mieux est de les griller ou de les cuire à la vapeur, en papillote ou au court-bouillon. Pour les moins de 3 ans, les morceaux doivent être bien cuits à cœur pour éviter les risques de listériose ou de salmonelles qui provoquent des diarrhées et de la fièvre. En revanche, pas de fritures ni panures avant 3 ans, et à limiter par la suite, à cause de leur teneur en graisses. Ainsi, on leur donne de bonnes habitudes alimentaires dès le plus jeune âge.

Un maximum de saveurs

Ne vous fiez pas à votre goût d’adulte pour préparer les plats de votre enfant : une pincée de sel suffit dans l’eau des pâtes ou dans la casserole de ratatouille. Autre règle d’or  : ne re-salons pas l’assiette des moins de 3 ans. Et pour les plus grands, laissons-les tester avant de resaler. Petite astuce : pour relever le goût de certains légumes, misons sur les épices et les aromates (paprika, cumin, herbes de Provence, basilic…). Ça éveillera aussi ses papilles. Et pas besoin de sucrer ses compotes. Là encore, faisons preuve d’imagination pour adoucir certains fruits. Ajoutons de la pomme ou de la banane par exemple, saupoudrons-les d’une pincée de cannelle…

Enfin, pour les gâteaux et biscuits, il est recommandé de réduire la quantité de sucre de 30 à 50 % par rapport aux recettes classiques. À la place, on peut parfumer la pâte avec un peu de vanille, de la poudre d’amande ou de noisette, du cacao… Si le sel et le sucre sont à limiter dans les plats des tout-petits, pas question de les alléger en matières grasses. En quantités adaptées, elles sont indispensables à leur développement cérébral. Incorporons donc une cuillerée à café d’huile végétale (colza, olive, noix), ou de crème fraîche, ou une noisette de beurre, dans leurs plats. 

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