Bébé et le coloriage

Publié par Elodie-Elsy Moreau  |  Mis à jour le par

Qu’il s’agisse de griffonner, gribouiller ou encore de colorier un dessin, à chaque âge, les enfants apprécient les coloriages. Une activité plaisante, également bénéfique pour leur développement. Roseline Davido, psychanalyste et auteure de « La découverte de votre enfant par le dessin » (Ed. Archipel 2011), nous éclaire…

Le coloriage, une activité complète

Le coloriage regorge de bienfaits pour les enfants. « Cet exercice psychomoteur permet au petit de placer son corps dans un cadre, explique Roseline Davido. En effet, en coloriant, il apprend à ne pas dépasser au-delà du tracé.  Par la même occasion, l’enfant prend conscience de ses propres limites. Mais cette activité lui permet également de se défouler, d’exprimer sa colère, ce qu’il fera en coloriant en dehors du dessin. C’est donc un apprentissage de la vie ». Les coloriages sont généralement effectués dans une atmosphère affective et non anxiogène : le petit colorie sous l’œil attentionné de ses parents, qui le conseillent gentiment : « ne dépasse pas  » ou « c’est très joli ce que tu fais ». Cette activité est donc un véritable moyen de communication. Elle éveille aussi la notion d’esthétisme chez l’enfant : il est comme dans la peau d’un artiste et essaie de reproduire le modèle du mieux possible. Enfin, basé essentiellement sur les codes et les repères de couleurs, le coloriage peut permettre aux adultes de détecter un éventuel daltonisme.

Avec ou sans modèle ?

De nombreux livres de coloriages comportent des modèles en couleurs pour guider les bambins. Avoir un modèle peut les rassurer. Mais n’est-ce pas là un frein à leur imagination ? La réponse de Roseline Davido : « colorier doit rester un moment ludique. Dans notre société, on apprend très tôt aux petits à se contraindre. Or, il est important de laisser libre cours à leur imagination. Ils peuvent avoir leurs propres envies. De plus, il faut beaucoup de temps, des années même, avant de rendre un coloriage parfait, en respectant les contours. De ce fait, si l’enfant n’y arrive pas, il peut se sentir malhabile, avoir l’impression de mal faire et ainsi perdre sa confiance en lui ». En clair, dans tous les cas, lorsque votre progéniture vous remet son œuvre, n’hésitez pas à le féliciter.

Et les coloriages sur tablettes tactiles ?

Applications intégrées ou à téléchargées, les coloriages sont aussi réalisables sur écrans tactiles. « La tablette et le stylet sont la feuille et le stylo de demain. C’est important de mettre les enfants au goût du jour », souligne la psychanalyste. « Colorier sur tablette ouvre l’esprit de l’enfant : il joue avec différentes options, efface, refait… » Par ailleurs, alors que le coloriage sur papier développe la motricité fine, ici c’est son sens tactile qui est sollicité. Néanmoins, si vous choisissez parfois le numérique pour apprécier les talents artistiques de votre bambin, sachez que la tablette n’est pas une nurse digitale. Un mot seul d’ordre donc, la modération et pas d'exclusivité

Œuf, lapin, poule de Pâques, on file fissa sur Mômes pour imprimer de jolis coloriages de Pâques...

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