Nos conseils pour aider notre enfant à devenir propre

Publié par Véronique Cordier  |  Mis à jour le par

Enlever les couches, faire sur le pot, être propre… Depuis que bébé est né, on sait que nous devrons l’aider à franchir cette étape. Aussi banale soit-elle, elle nous laisse parfois désarmée. Quelques conseils afin que cela se déroule sereinement…

Choisir le bon moment pour qu’il devienne propre

Tout d'abord, il est important de ne pas forcer son enfant à devenir propre. Certains enfants ne sont pas particulièrement motivés pour être propres. Ils apprécient le confort des couches et l’attention de leur maman quand elle le change. Il ne faut surtout pas se lancer dans une « guerre » à la propreté car l’enfant risque de se braquer. D’autant que cette phase intervient généralement vers 2 ans, l’âge du « non », propice aux défis en tout genre : il est préférable que l’acquisition de la propreté ne soit pas un enjeu d’opposition. S’il ne veut pas s’y mettre, n’insistez pas et revenez-y plus tard. Votre souplesse le rassurera. Ne lui faites pas sentir que vous êtes déçue, ne le comparez pas aux autres qui sont déjà propres, ne l’humiliez pas en le traitant de bébé. Laissez passer un peu de temps, quelques semaines, afin que l’échec de la première tentative soit oublié, et reparlez-en avec lui en lui reformulant tous les avantages à être propre. Généralement, la tentative suivante est la bonne…

Etablir une routine dès qu’il est prêt pour le pot

Lorsque vous pensez que votre enfant est prêt, il est bon d’instituer une routine. N’oubliez jamais : inciter mais pas forcer ! D’abord, achetez un pot que vous choisirez fonctionnel, sans fioriture et surtout bien stable. Les pieds doivent toucher le sol. Puis mettez-le dans les toilettes. L’enfant doit comprendre la fonction de cette pièce. Ne soyez pas pudique et montrez-vous sur les toilettes. C’est important qu’il voie vos gestes, expliquez-lui bien ce que vous faites. Par imitation, il souhaitera sans doute s’asseoir sur son pot. Même habillé ! Incitez-le à le faire. C’est encore mieux s’il veut enlever sa couche lui-même. Vous pouvez d’ailleurs la placer dans le pot, pour lui montrer clairement quelle est sa fonction.

Une fois familiarisé avec le pot, invitez-le à s’asseoir dessus aux heures les plus propices de la journée : au réveil, après les repas ou les collations, et avant les siestes et le coucher afin d’établir une routine. Souvent les enfants envoient des signaux flagrants qu’ils sont en train de faire pipi ou caca. Dans ce cas, vous pouvez le guider jusqu’au pot avant qu’il ne fasse dans sa couche. Félicitez-le même s’il n’arrive pas à temps ! Le renforcement positif demeure la technique la plus efficace.

En vidéo : 10 Conseils Pour Aider votre enfant à être propre avant la rentrée

Enlever la couche, une étape majeure

Ne pas mettre de couche, avec son accord, est une étape importante. Il devient grand et autonome. Pour souligner ce passage, vous pouvez aller avec lui choisir des culottes de grand. Pourquoi pas imprimées avec ses héros préférés ? C’est sans doute celles-là qu’il choisira de toute façon. N’hésitez pas à lui rappeler, de temps en temps, qu’il n’a plus de couche, mais sans insistance : il doit pouvoir tenir plus d’une heure sans faire pipi. En cas d’accident, un jeu très prenant en est souvent à l’origine, ne vous fâchez pas ! Changez-le sans y accorder plus d’importance. Au début, vous pouvez aussi réserver les couches à des moments bien précis : une grande balade, par exemple, où il n’est pas toujours facile de trouver des sanitaires, ou un voyage en voiture pour éviter des arrêts trop fréquents. En revanche, un enfant qui vit une série d’échecs devrait pouvoir porter à nouveau une couche s’il en exprime l’envie, sans honte et sans punition. On recommencera l’expérience dans quelques semaines ou dans quelques mois quand l’enfant sera mieux disposé.

Propreté : séparer jour et nuit

Certains enfants sont propres jour et nuit en même temps, mais c’est très rare ! La propreté nocturne intervient souvent plus tard, une fois que celle de la journée est acquise. Il est vrai que la pression n’est pas la même, puisqu’il n’y a pas l’enjeu de l’école. De plus, il est préférable d’attendre que l’enfant soit familiarisé avec la propreté de jour car la nuit est une longue période et il est encore plus facile de s’oublier pendant le sommeil. Pour aider votre enfant, vous pouvez lui proposer des couches-culottes qu’il gère lui-même : il les met le soir, les enlève et les jette à la poubelle le matin. Ainsi, c’est sa responsabilité et lorsqu’il se sent prêt, il peut même ne pas mettre sa couche. Dans ce cas, il faut que les toilettes soient facilement accessibles et éclairées. Vous pouvez aussi lui proposer un pot au pied de son lit, s’il est un peu loin des toilettes ou s’il a peur de se lever seul la nuit. La propreté de nuit intervient généralement six à douze mois après celle de jour, bien qu’il n’y ait pas de règle très précise en la matière.

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