Misez sur une garde-robe bio

Publié par La rédaction  |  Mis à jour le par

Pour votre bébé, choisir ce qui a de meilleur est bien normal. Et si vous preniez des matières biologiques pour sa garde-robe ? Chanvre, lin, bambou, soja... Essayez, vous serez fixés !

Le coton: bio sinon rien

Contrairement aux idées reçues, la culture du coton telle que nous la connaissons est l’une des plus polluantes au monde. Les engrais chimiques, abondamment utilisés, déséquilibrent notre écosystème déjà fragilisé, et l’irrigation artificielle nécessite plus de deux tiers des ressources mondiales en eau potable, un chiffre qui fait frémir.

La culture du coton biologique élimine une grande partie de ces problèmes : l’eau est utilisée avec parcimonie, les pesticides et engrais chimiques sont remisés aux oubliettes, tout comme le chlore habituellement utilisé pour la teinture. Cultivées ainsi, les fleurs de coton rendent la matière plus saine et plus naturelle pour la peau sensible des tout petits.

De plus en plus de marques spécialisées dans le coton bio proposent d’ailleurs des lignes enfants, comme Idéo ou Ekyog, suivies par de grandes enseignes, telles que Vert Baudet, et Absorba présente cette saison une valisette maternité 100 % coton bio, du body aux chaussettes.

Le chanvre et le lin : très résistants

On considère leurs fibres comme les plus « vertes » qui soient. Le lin et le chanvre partagent des propriétés similaires : leur culture est facile et peu gourmande en pesticides, un facteur qui ralentit malheureusement le développement d’une filière biologique. Plus souple que le chanvre, le lin n’en est pas moins solide, et se marie très bien avec la viscose ou le polyester. De même, le chanvre tricoté avec d’autres fibres, telles que le coton, la laine ou la soie s’éloigne de son aspect « brut », parfois rédhibitoire. On l’utilise entre autres pour des couches, mais aussi pour des porte-bébés, comme celui de la marque Pinjarra qui mixe chanvre et coton.

Bambou et soja: ultra doux

Grâce à sa croissance rapide et à sa résistance, la culture du bambou utilise quatre fois moins d’eau que le coton traditionnel, et évite l’utilisation de pesticides. Souvent associée à du coton biologique, la fibre de bambou est absorbante, biodégradable et très douce. Elle possède aussi des propriétés antibactériennes très recherchées. Babycalin l’utilise notamment pour des bavoirs, tandis que Au fil des Lunes l’associe à la fibre de maïs pour en faire des nids d’anges et des tours de lit.

Comme pour le bambou, on exploite les protéines du soja pour faire sa fibre. Réputé pour ses vertus relaxantes, sa brillance et son toucher soyeux, on l’apprécie car il sèche rapidement et pour sa légère élasticité. La marque Naturna, séduite par ses qualités, le décline en coussin de maternité, pour le bien-être de la maman et de son bébé.

Lyocell et Lenpur : des alternatives séduisantes

Issues du bois, dont on extrait la cellulose, ces fibres sont de plus en plus demandées ces dernières saisons. Le Lenpur ® est fabriqué à partir du pin blanc, cultivé en Chine et au Canada. Les arbres sont simplement élagués, une opération qui ne nécessite donc aucune déforestation. Cette fibre entièrement naturelle est renommée pour son toucher proche de celui du cachemire et sa grande douceur. Bonus : elle ne bouloche pas et absorbe l’humidité. Utilisée pour des oreillers, elle est aussi remarquée dans les collections lingerie de Sophie Young, pour homme, femme et enfant.

Le Lyocell®, obtenu à partir de pulpe de bois et de solvants recyclables, évacue mieux l’humidité que les fibres en polyester. De plus, il est imperméable et ne se froisse pas. Baby Waltz en a fait des couettes pour les tout-petits, mettant en avant ses qualités de régulation de température.

A noter : enrichie de poudre d’algues, la fibre aurait même des propriétés antimicrobiennes et hydratantes.

Le bio a un prix

Difficile de zapper le problème : si le consommateur hésite bien souvent à acheter un vêtement « bio », c’est en partie à cause du prix. Ainsi, on peut observer un écart de 5 à 25 % entre un tee-shirt en coton traditionnel et son alter ego bio. Ce surcoût s’explique en partie par les exigences environnementales et sociales liées à la production, et d’autre part en raison d’un coût de transport élevé, car répercuté sur de petites quantités.

Sachez donc que la démocratisation des textiles « bio » devrait à l’avenir réduire une partie des coûts.

Les marques

Ces dernières années, les créateurs se sont engouffrés dans la niche du bio. Plus conscients et engagés que la génération précédente, ils ont opté pour une mode respectueuse de l’homme et de la nature, à l’instar d’American Apparel. Leurs noms ? Veja, Ekyog, Poulpiche, les Fées de Bengale…Pour les tout-petits, le secteur se développe à vitesse grand V : Tudo Bom, La Queue du Chat, Idéo, Coq en Pâte et bien d’autres ne s’y sont pas trompés.

Les géants de l’industrie vestimentaire leur ont emboîté le pas : aujourd’hui, H & M, Gap ou La Redoute ont eux aussi lancé leurs minis collections bio.

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