10 bienfaits de l’allaitement pour bébé

Publié par Hélène Bour  |  Mis à jour le par Solenne Hernandez

En collaboration avec Carole Hervé (consultante en lactation IBCLC)

L’allaitement, pour votre bébé ou pour votre propre santé, ça n’a que du bon ! Meilleur aliment conçu pour votre bébé, économique, boosteur de défenses immunitaires… Voici 10 bonnes raisons de donner le sein à votre bout de chou. Et si vous avez des jumeaux, suivez nos conseils… Laissez-vous guider.

Pourquoi allaiter ?

Quels sont les avantages et les inconvénients de l’allaitement maternel ?

Parce que l’allaitement peut être aussi bénéfique pour la mère que pour l’enfant, voici un résumé de tous les bienfaits que cela peut apporter à votre bébé. Rappelez-vous cependant que chaque enfant et chaque maman sont uniques et que vous avez le droit de choisir ou non d’allaiter.
Aujourd’hui, laissez-nous vous rappeler tous les avantages de l’allaitement.

1. L’allaitement maternel, ou breastfeeding, renforce les défenses immunitaires

Le lait maternel procure à l’enfant une immunité inégalée contre les bactéries et les virus. En allaitant, la mère transmet ses propres anticorps à l’enfant : les IgA (Immunoglobulines A), dont est particulièrement chargé le colostrum. Ces éléments rendent la muqueuse de l’intestin du bébé imperméable aux agents infectieux. Les bénéfices innombrables du lait maternel sur la santé des enfants allaités sont proportionnels à la durée de l’allaitement. Grâce à leur système immunitaire acquis via l’allaitement, les bébés nourris au sein ont dix fois moins de chances d’être hospitalisés pendant la première année de vie que les bébés nourris au biberon de préparation pour nourrissons, cinq fois moins de risque d’être touchés par des gastro-entérites à rotavirus et subissent trois fois moins d’affections diarrhéiques.

L’allaitement apporte aussi une protection significative contre les otites, rhino-pharyngites, angines et laryngites, sans compter les bronchiolites. L’allaitement préviendrait également l’asthme sous réserve qu’il soit exclusif et prolongé au moins 4 mois. A plus long terme, il diminue les risques de cancer et de diabète infantiles. Pour toutes ces raisons, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) préconise un allaitement exclusif pendant 6 mois, et prolongé jusqu’à deux ans avec une alimentation solide complémentaire.

2. Le lait maternel a une composition nutritionnelle optimale

Aucun supplément artificiel ne peut copier les nutriments contenus dans le lait maternel, ni les bienfaits qu’il procure. Le lait de la mère est une combinaison unique d’acides gras, de sucre, de minéraux, de protéines, de vitamines et d’enzymes, qui favorise la croissance optimale du cerveau et du corps du bébé. Qui plus est, il s’adapte dans sa composition au fil des mois, et même au fil de la tétée : d’abord la boisson, eau et sels minéraux, dotée de petites protéines maternelles sucrantes, anti-infectieuses et enzymatiques, et le lactose. Puis les caséines et les graisses. C’est pourquoi la seule nourriture au sein est suffisante durant les six premiers mois de vie du bébé.

Le lait maternel serait aussi extrêmement bénéfique au développement cérébral du nourrisson, de par sa richesse en « bonnes graisses », les acides gras essentiels, oméga 3 et oméga 6. Il contient même du cholestérol.

3. L’allaitement permet un rapprochement émotionnel de la maman qi allaite avec l’enfant

L’allaitement est LA nourriture affective par excellence. En procurant à l’enfant la sécurité émotionnelle d’un contact rapproché, le lien mère-enfant s’affirme. Certaines mères font également du peau à peau pour encore l’optimiser. L’allaitement maternel se pose ainsi comme l’une des garanties d’un bon équilibre psychologique, émotionnel et affectif à l’âge adulte.

Pour les psychanalystes, l’allaitement au sein permettrait aussi les premières semaines de faciliter le passage de la vie in utero à la vie post-natale. On parle d’ailleurs de quatrième trimestre de grossesse pour évoquer les trois premiers mois de vie avec un bébé, tant le besoin de fusion est réel et bénéfique, pour le bébé comme pour sa maman. Et l’allaitement est la pratique de maternage la plus légitime pour cela.

4. Bénéfice majeur de l’allaitement maternel : c’est gratuit !

A comparer avec le coût moyen d’un an de boîtes de lait artificiel (environ 600 euros), auquel s’ajoute le coût total annuel du matériel annexe (biberons, tétines, eau, stérilisateur, électricité), entre 75 et 90 euros. Sans compter les économies en soins médicaux ! Certes, l’allaitement peut nécessiter quelques achats : soutien-gorge d’allaitement, éventuellement des coussinets. Cela reste tout de même moindre que l’achat de lait infantile.

5. Donner le sein, plus pratique que de donner le biberon

Le lait maternel est toujours frais, stérile (même lorsque la mère souffre d’une maladie virale), à la bonne température et au bon dosage. Il est disponible sur-le-champ, n’importe où et n’importe quand. Pas la peine de s’inquiéter des quantités que boit bébé, pas d’angoisse du biberon à peine entamé : si bébé se retire du sein et semble repu, c’est qu’il a eu sa ration. Même pas la peine d’être présente en permanence : vous pouvez utiliser un tire-lait (à louer ou à acheter en pharmacie). Bref, allaitement rime avec simplicité, mais aussi avec liberté !

6. Allaiter pour se remettre plus rapidement de l’accouchement

La tétée précoce et les contractions utérines (parfois appelées des tranchées) diminuent les risques d’hémorragie et aident l’utérus à reprendre plus vite sa taille, sa forme et sa tonicité initiales. Et donc à retrouver plus rapidement un ventre plat. Un atout de plus pour une femme qui a subi une césarienne. De plus, l’allaitement peut nous faire brûler jusqu’à 500 kcal par jour. En sollicitant l’organisme de la mère, le processus de lactation puise dans certaines réserves disponibles. D’où une perte de poids qui peut être accélérée, surtout si on allaite longtemps. Les femmes qui donnent le sein retrouvent en général leur ligne plus vite que celles qui n’allaitent pas. Enfin, il est considéré comme un véritable anti-déprime pour la jeune maman, de par les endorphines sécrétées au moment de la tétée.

7. L’allaitement maternel diminue les risques d’obésité de l’enfant

Le caractère « anti-obésité » du lait maternel est un fait avéré. D’après des études britanniques, l’allaitement maternel poursuivi pendant au moins six mois réduit le risque de surpoids de plus de 30 % et celui d’obésité de plus de 40 %. Car les lipides contenus dans le lait de la mère freinent la multiplication des cellules pendant les premières années de l’enfant. Ce phénomène s’explique par le fait que dans le cas d’un allaitement au sein, l’enfant est le plus souvent nourri à la demande. Il apprend donc plutôt à auto-réguler son alimentation et son appétit que l’enfant nourri au biberon.

8. Les risques d’allergie sont réduits par l’allaitement

Plus l’allaitement est long, plus le risque d’allergie est modéré chez l’enfant. D’après une étude finlandaise, seulement 8 % des adolescents ayant été allaités plus de six mois souffraient d’allergies, contre 23 % de ceux allaités entre 1 et 6 mois et 54 % de ceux non allaités ou seulement moins d’un mois. Raison : le lait humain protège la barrière intestinale et inhibe l’absorption des antigènes alimentaires.

9. Allaiter pour satisfaire le besoin de succion du bébé

La tétée au sein comble est un besoin affectif autant que nutritif : certaines tétées sont des « tétées-câlins », bien plus que des repas ! La tétée est un extraordinaire calmant, à la fois antidouleur, anxiolytique et sédatif. Cela, aucun biberon ni aucune tétine ne peut le remplacer. Autre atout de la tétée au sein : elle améliore le développement des muscles buccaux et des os de la face du bébé et diminue ainsi le futur besoin d’appareil dentaire.

10. Les bienfaits de l’allaitement pour la santé de la maman

Les études récentes montrent que l’allaitement contribue à faire diminuer de près de moitié les risques de cancer du sein. Plus longue serait la durée totale d’allaitement, meilleure serait la protection (le risque serait réduit des deux tiers pour celles qui auraient allaité en tout six ans et plus). Il a aussi un rôle préventif des cancers de l’ovaire, de l’ostéoporose à la ménopause, ainsi que des infections urinaires et de l’endométriose. Par ailleurs, la phase d’allaitement correspond souvent à une rémission de maladies chroniques comme la polyarthrite rhumatoïde, le lupus et la sclérose en plaques.

< h2 > 4 règles d’or pour réussir son allaitement < /h2 > < h3 > < strong > Surmonter les avis souvent défaitistes & nbsp ; < /strong > < /h3 > < p > Ceux des proches, voire, encore trop souvent, du corps médical. La nature vous a donné deux seins, non ? Personne ne doit nous dicter nos choix en la matière. < /p > < h3 > < strong > Impliquer son ou sa partenaire < /strong > & nbsp ; < /h3 > < p > D’une part, il ou elle vous apporte un soutien psychologique sans faille, d’autre part, il doit vous seconder de près. Vous devez lui déléguer tout ou une partie de l’intendance de la maison, pour vous consacrer à l’essentiel, prendre soin de vous & nbsp ; : manger, dormir et allaiter. < /p > < h3 > < strong > Se tourner vers une association spécialisée < /strong > < /h3 > < p > La Leche League propose des réunions et une page Facebook d’entraide. Il existe d’autres associations par ailleurs. Vous trouverez leurs coordonnées sur vanillamilk.fr < /p > < h3 > < strong > En cas de difficulté, se tourner vers une consultante en lactation < /strong > < /h3 > < p > Plusieurs d’entre elles exercent sur le territoire français et certaines proposent des téléconsultations. < /p >

Allaitement de jumeaux : comment s’y prendre

Exclusif ou mixte

La crainte habituelle des futures mères : « Aurai-je assez de lait ? » est encore plus vive quand il s’agit de jumeaux. Pas de souci : plus les bébés tèteront, plus vous aurez de lait. Si les bébés, trop faibles, ont du mal à prendre le sein ou si vous vous sentez trop fatiguée, vous pouvez préférer tirer votre lait pour être secondée par votre partenaire pour quelques tétées. Astuce : mettre les deux bébés au sein le moins productif et tirer votre lait de l’autre. Le sein doublement sollicité se remplira dans la demi-heure suivant la tétée de l’un pour nourrir l’autre. Si malgré tout vous n’y arrivez pas, vous pouvez choisir de passer dès le départ à l’allaitement mixte. Avec le risque, toutefois, de voir votre lactation se tarir rapidement.

Les incidents de parcours

Vous pouvez aussi avoir des problèmes de crevasses, mais pas plus que lors d’un allaitement simple. Néanmoins, rythme des tétées oblige, le temps de pose des crèmes réparatrices est parfois trop court pour qu’elles agissent bien. Voici néanmoins quelques préparations efficaces : la lanoline purifiée (Lansinoh®, Purelan®…), le miel stérilisé (Melicare®), Homéoplasmine (Boiron), Oligoderm (Labcatal), Castor Equi (Boiron)… Si la douleur persiste, vous pouvez avoir recours à des compresses qui ne collent pas aux mamelons telles que les Nursicare®.

Allaitement de jumeaux : en simultané ou alterné ?

Là encore, c’est un choix personnel. Certaines mères préféreront n’allaiter qu’un bébé à la fois. A certains moments, il est plus facile d’allaiter séparément (si un bébé a du mal à prendre le sein, ou en public) ou plus satisfaisant (si on veut avoir une relation privilégiée avec l’un des bébés). Dans ce cas, pour chaque tétée, instaurez un ordre selon l’état de satiété de chacun. Observez bien chaque réaction. Si l’un préfère s’endormir au sein, laissez-le téter en dernier. A d’autres moments, l’allaitement simultané est bien commode (quand les bébés ont faim en même temps !). Prenez soin, dans ce cas, de bien les caler avec plusieurs coussins ou oreillers.

Jumeaux allaités : un sein différent à chaque fois, ou à chacun son sein

Proposer alternativement un sein à chaque bébé peut être utile quand ils ont deux succions très différentes, pour éviter les engorgements. Mais le plus souvent, il peut être plus simple pour vous y retrouver d’adopter le schéma : « un sein par 12 ou 24 heures ».

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Oui
il y a 2 mois
Une exposition aux écrans avant 3 ans aura un impact sur la santé de l'enfant. Elle entrave le développement cognitif et moteur de l'enfant, voire mêm...
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10 points
Non
il y a 2 mois
Encore un peu moins de Liberté! Encore une façon de nous dire comment penser, ce qui est bien ou pas pour nos enfants,par contre interdire les pestici...
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