La confiance en soi est un véritable moteur au quotidien. Pourtant, de nombreuses personnes n'ont pas grandi en travaillant cette compétence et le déplorent. Comme le remarque Amanda Ann Gregory, psychothérapeute, dans les colonnes de Psychology Today, "je ne suis pas assez bien est l’une des croyances fondamentales négatives les plus nocives (...). Les croyances fondamentales négatives sont les croyances que nous avons sur nous-mêmes ou sur le monde". Elles participent au manque de confiance en soi face aux défis que l'on rencontre au cours de la vie. "Je ne vaux rien", "Je ne suis pas aimable", "Je ne le mérite pas", "Je ne suis pas important", "Je suis stupide", "Je suis une erreur", "Je suis faible", "Je ne peux pas me faire confiance ni faire confiance aux autres", "Je dois être parfait", sont autant de pensées qui sont les symptômes d'un manque de confiance en soi, selon la thérapeute.
Identifier, remplacer, répéter
Pour se libérer de ces croyances et enfin commencer à travailler la confiance en soi, Amanda Ann Gregory conseille d'identifier cette fameuse croyance qui revient à chaque fois que vous devez faire face à un défi. Vous pouvez aussi vous demander si elle a un impact sur vos projets, vos relations et plus globalement sur la façon dont vous menez votre vie. Puis, tentez de trouver l'exacte croyance de remplacement. Si votre croyance négative est "je ne me fais pas confiance" ou encore "je ne suis pas assez bon", vous pouvez les remplacer par "je me fais confiance" ou "je suis assez bon". Puis, la psychothérapeute conseille de vous répéter autant de fois que cela sera nécessaire cette phrase de remplacement. Au début, cela peut induire une sensation de malaise. "Essayez de vous asseoir avec cette sensation inconfortable. Imaginez que chaque fois que vous pensez 'je suis assez bon', vous plantez des graines dans votre cœur au lieu d’essayer de les forcer à pousser", explique-t-elle.
Les changements se témoignent concrètement dans le corps et dans vos actions
"Les croyances fondamentales négatives vivent dans votre corps. Par conséquent, votre corps doit faire partie du processus lors de leur changement", assure la thérapeute. Elle propose donc d'être plus attentif aux manifestations physiques qui se déploient lorsque vous pensez "je ne suis pas assez bien". Quand vous vous direz votre phrase de remplacement, il faudra en faire de même, selon la méthode préconisée par l'experte. Laissez votre corps s'accommoder à votre nouvelle dynamique et voyez comment il réagit petit à petit.
Puis, vous pourrez commencer à chercher des preuves de cette phrase de remplacement en vous demandant : quand est-ce que concrètement je constate que je suis assez bien ? "Par exemple, payer votre loyer, prendre une douche et vous présenter au travail peut ne pas sembler très grave, mais cela peut prouver que vous êtes assez bon. Lorsque vous recherchez des preuves, il est important de vous rappeler votre définition précise de 'je suis assez bon', qui est moyenne, pas au-dessus de la moyenne ou de la perfection", explique la psychothérapeute. Enfin, comment agiriez-vous si vous étiez "assez bien" ? Et commencez à agir de cette façon-là !
